Carolyn et John de Stéphanie des Horts

 Carolyn et John de Stéphanie des Horts - Editions Albin Michel

Carolyn et John de Stéphanie des Horts – Editions Albin Michel

Carolyn et John de Stéphanie des Horts, présentation de l’éditeur

En 1996, Carolyn Bessette épouse John Kennedy, le fils de l’ancien président des Etats-Unis, et pénètre dans la famille la plus célèbre du pays. Leur couple fait rêver et vendre du papier glacé, mais leur quotidien est miné par la pression des paparazzi, les ambitions politiques, la drogue et l’adultère. Ils se déchirent et tentent, une dernière fois, de sauver leur union.

Avis Carolyn et John de Stéphanie des Horts

Cette biographie revient sur le parcours et le destin tragique du petit prince de l’Amérique et d’une famille la plus puissante des Etats-Unis. John Kennedy Jr était très jeune lorsque son père a été assassiné. Il a très peu de souvenirs mais des réminiscences et surtout un manque du père très présent. Pourtant, sa mère, Jackie a tout fait pour le protéger, lui et sa soeur. Un trio très soudé, qui s’aimait profondément. Mais cela n’a pas empêché John de n’en faire qu’à sa tête, de vivre sa vie, comme il l’entendait. Tous le promettaient à un bel avenir, reprendre le flambeau politique et devenir Président des Etats-Unis. Jackie ne l’a jamais coupé de la famille Kennedy.

John Kennedy Jr a noué des amitiés durables qui ne se sont pas démenties. Il n’a jamais joué de son statut de fils de, il n’a jamais utilisé son nom. Tout parlait pour lui et son nom lui a ouvert pas mal de portes. Très beau garçon, charismatique, beau parleur, toutes les femmes étaient à ses pieds. En a-t-il profité ? Il a eu quelques liaisons, plus ou moins durables, mais qui n’étaient pas du goût de la famille et de sa mère. Mais ils ont laissé faire, rappelant très souvent qu’il devrait vraiment se prononcer un jour ou l’autre et le plus tôt serait le mieux.

Etudes de droit pas couronnées de succès, au premier coup, un journal, George, qui a connu les sommets avant de péricliter et d’une mauvaise entente qui s’est installée au fur et à mesure pour les deux fondateurs et la présence de celle qui est devenue la femme de John, Carolyn Bessette.

Pour elle, la blonde éthérée, la vie a été très belle pendant un long moment. Elle a réussi professionnellement et s’est joué des hommes, qu’elle connaissait du bout des doigts. Absence du père pour elle aussi à qui elle en a voulu tout le long de sa vie. Pour Carolyn, cela a été la mode, les fêtes et les amants, jusqu’à ce que son chemin croise celui de John Kennedy, qui a tout fait pour devenir son homme.

Mais la presse est toujours à l’affut et cherche à avoir les meilleurs scoops sur le couple, toutes les photos à publier. Car Carolyn et John font gagner de l’argent. De tempérament volcanique, Carolyn ne se laisse pas faire. Mais avec la presse, cela sera la descente aux enfers pour elle. Elle vivra cloîtrée, refusera de sortir, se droguera, boira et son couple avec John va cruellement en pâtir. L’aime-t-elle vraiment ? Malgré les grosses disputes, les séparations, John est toujours fou amoureux de sa femme et il espère que ce voyage dans le fief des Kennedy, pour un mariage, permettra à son couple de rebondir. Mais il faut convaincre Carolyn, surtout que John sort d’un accident, qu’il marche avec une béquille et que sa cheville le fait souffrir. Il doit également lui annoncer la nouvelle de son avenir.

Si quelques Kennedy sont morts dans un accident d’avion, cela ne fait pas peur à John Kennedy Jr. Il se sent libre quand il vole. Et il n’a tenu aucune promesse faite à sa mère.

Une biographie qui se lit comme un roman car toutes les personnes vont échanger. On connait le pouvoir de la presse, que ce soit en Grande-Bretagne ou aux Etats-Unis. Les personnalités ne sont pas forcément protégées, notamment par les lois. Quand quelqu’un ne veut pas donner, la presse est avide de tirer tout ce qu’elle peut et est à l’affut du moindre scandale. On peut comprendre cette hantise de Carolyn à ce sujet. Aimait-elle vraiment son mari ? On peut se poser en lisant ce livre ? Personnellement, je trouve qu’elle n’a pas le beau rôle. Elle était sûrement comme elle est décrite. Cette biographie revient sur ce drame avec la mort de trois personnes, en donnant toutes les explications nécessaires. C’est très intéressant à lire. 

Carolyn et John de Stéphanie des Horts

date de sortie : 27 mars 2024

Editeur : Albin Michel

Isbn : 978-2-226-47748-4

Nombre de pages : 279

L’Inuite de Mo Malo

L'inuite de Mo Malo - Editions La Martinière

L’inuite de Mo Malo – Editions La Martinière

L’Inuite de Mo Malo, présentation

Naissance d’un enfant par une mère adolescente. Qui va-t-elle sauver ?

Kullorsuaq, en février 2021, Bjorn Westen est près du cadavre de Nina, qui vient d’accoucher. Elle avait 15 ans. L’enfant est avec la sage-femme itinérante. Le grand-père de Nina a été assassiné il y a 9 mois et son meurtre n’a pas été élucidé.

Avis L’Inuite de Mo Malo

On repart au Groenland avec Mo Malo et L’Inuite.

Ce sont des meurtres non élucidés, celui d’un père il y a neuf mois et celui de sa fille, morte après avoir accouché et qui a mis au monde un petit garçon. Une sage femme itinérante est très vite interpellée par la police locale. Mais elle s’échappe vite. Ce sera une course poursuite dans le grand Nord pour la retrouver.

Au Danemark, TIm doit faire toute la lumière sur un cold-case avant d’être mis au placard, voire muté au Groenland. Cela concerne la mort d’un vieil homme. Il a quelques jours pour tout mettre à jour mais il sait qu’il est piégé.

Les deux enquêtes vont, au fur et à mesure, se recouper car il semble que cela concerne une affaire qui a fait grand bruit au Groenland et au Danemark, l’affaire des 22. 22 enfants qui ont été choisis par les autorités, 22 enfants qui ont dû quitter leur famille groenlandaise pour être éduqués selon les dogmes de l’oppresseur, le Danemark. Un an après, quand ils reviennent dans leur pays, s’ils ne sont pas adoptés, ils sont rejetés par leur famille, car ils ne parlent plus la langue et sont devenus des inconnus. Ils étaient très jeunes. La douleur de la séparation était bien présente, mais ils sont arrivés à rester soudés pour arriver à s’en sortir. Alors, oui, ils ont bien vécu pendant un an, ils ont connu une autre vie mais le retour à la réalité a été pire que le départ. Etre arraché, dès son jeune âge, à un foyer, a fait que certains ont sombré dans l’alcoolisme, d’autres ont dû suivre des thérapies, d’autres se sont suicidés… Certains ont pu rester en vie jusqu’à ce que ce scandale soit reconnu par les autorités un grand nombre d’années après.

Charlotte a tout quitté pour comprendre sa mère, pour s’immerger dans cette société groenlandaise, pour être une femme libre, sans attaches. Elle prend son métier de sage-femme à coeur et son but est de donner la vie, que l’accouchement se passe sans problèmes. Même si, par moments, lorsqu’elle se retrouve face à des personnes ou des descendants qui ont joué un rôle dans cette affaire des 22, elle s’interroge sur son envie de mort. Au fur et à mesure, elle va obtenir des preuves pour tenter de comprendre sa mère, sa vie est également en danger, car elle est aussi recherchée et qui est cet homme ou cette femme, qui sème la mort sur son passage.

Toute prend une grande ampleur au Groenland. Il est très facile de disparaître, de se cacher. Pourtant les forces de police, sur place, sont assez aguerries mais pas forcément bien formées aux meurtres car elles n’ont affaire, la plupart du temps, qu’à des ivrognes ou des bagarres.

Les thèmes du roman sont passionnants et très bien documentés. Mo Malo nous raconte une histoire véridique, qui fait froid dans le dos, tout de même. Mais doit-on, encore, se questionner sur la nature humaine, sur certains actes d’hommes, de femmes et même de gouvernements. C’est en lisant les romans de Mo Malo que j’ai compris que le Danemark a été pendant longtemps un oppresseur, que le Groenland dépend encore et toujours de ce pays, malgré sa soif de liberté. Le peuple groenlandais, très proche de la nature, avec des croyances ancestrales, tente de survivre face au joug du pays voisin. La vie y est dure, très dure, et ce peuple ne se lie pas facilement. Les étrangers ne sont pas forcément bien accueillis, même s’ils essaient de s’intégrer au maximum en respectant ce qui fait le peuple groenlandais.

Grâce à Mo Malo et ces voyages au Groenland, dont son dernier livre consacré à ce sujet, ses photos, ce pays immense est devenu plus ou moins familier.

J’ai franchement beaucoup aimé tous les personnages, les histoires, de la façon dont tout s’agence. Un coup de coeur pour ce mois d’avril.

Je comprends mieux la dédicace de l’auteur rencontré à Quai du Polar 2024 et avec qui j’ai discuté un grand moment. Qui a écrit ce roman ? Lui ou celle à qui l’histoire est consacré ? J’ai toujours un doute. Suite à mes échanges avec l’auteur, il me tarde de lire ce qu’il m’a annoncé et qui est en cours d’écriture, mais il va falloir que je relise trois romans déjà sortis pour me remettre dans l’ambiance.

L’Inuite de Mo Malo

date de sortie : 5 avril 2024

Editeur : La Martinière

Isbn : 979-10-401-1691-2

Nombre de pages : 409

Krummavisur de Ian Manook

Krummavisur de Ian Manook - Editions Flammarion

Krummavisur de Ian Manook – Editions Flammarion

Krummavisur de Ian Manook, présentation

1995, en Islande, un avion, une grosse tempête. Ils doivent se poser en urgence. Un passager s’accroche à sa valise.

En 2002, un guide et un professeur s’aventurent sur le volcan. Ils découvrent un cadavre dans une faille.

De nos jours, un père et un fils sont dans une barque.

Avis Krummavisur de Ian Manook

C’est le deuxième tome des aventures de Kornelius qui se passe en Islande. J’ai bien lu le premier et je me rends compte que je vais être obligée de le relire car j’ai pas mal de blancs. Et je referai celui-ci à la suite.

Tout commence avec Botty qui est avec les forces spéciales pour arrêter un chalutier où se trouvent deux hommes, soupçonnés du meurtre d’une jeune fille. Botty a voulu faire la lumière sur ce meurtre et elle réussit. Mais ces deux hommes sont assassinés par un député qui clame le crime passionnel. C’en est trop pour Botty qui n’y croit pas et qui va être démise de ses fonctions. En attendant, elle va tenter de faire toute la lumière sur cette histoire, aidée en cela par ses amis et connaissances.

Pendant ce temps-là, trois cadavres sont découverts prisonniers de la glace. Kornelius est rappelé comme consultant pour aider Ari, qui veut que Kornelius soit là avec lui. Tous savent que faire appel à Kornelius ne va pas être de tout repos, même s’ils veulent avoir l’oeil sur lui.

Des enquêtes qui vont mettre en scène les personnages, qui prendront contact les uns avec les autres pour savoir où il faut aller, et ce malgré la problématique des relations de Kornelius avec les femmes qu’il a côtoyées, aimées.

De l’Islande au Danemark en passant par le Groëland, et surtout la présence des Etats-Unis toujours bien ancrés dans ces pays. Très politique avec des fonds qui ont été transportés pour que les politiques puissent cacher des éléments au public, mais aussi des installations américaines dans les glaciers. Mais il faut compter sur la persévérance de Kornelius qui voudra savoir la vérité et prendre la décision adéquate. Il faut également compter sur le caractère de Kornelius qui est un véritable feu follet, il choisit la voie qu’il souhaite sans se préoccuper des uns et des autres. Il en a fait voir de toutes les couleurs à son ancienne hiérarchie et il continue. Que ce soit en Islande, au Groënland, il ne faut absolument pas créer de tensions avec les Etats-Unis et ces pays les laissent agir pratiquement en toute impunité. Ce sont aussi d’odieux personnages, comme des parlementaires, des avocats, véreux, qui se protègent contre de grosses sommes d’argent, une impunité judiciaire.

J’ai bien aimé les relations entre Kornelius et Ari. Ce dernier émaille toutes ses conversations de dictons appris auprès de son grand-père. Cela énerve un peu Kornelius au départ mais il va faire avec et les relations entre les deux seront plus que cordiales. Ari n’est pas aussi bête qu’il en a l’air. Nous avons une belle brochette de personnages. Ils montrent tous leurs défauts, leurs faiblesses mais aussi toutes leurs forces.

Un roman vraiment dans l’air du temps qui montre les magnifiques paysages d’Islande, du Groënland. Mais bien entendu, avec la crise climatique, Ian Manook s’attache à nous montrer que la fonte des glaciers crée de véritables problématiques pour tous ces pays et pour le monde dans son intégralité.

Krummavisur = luguble complainte des corbeaux.

J’ai beaucoup aimé. Ian Manook est un véritable virtuose quel que soit le sujet, le lieu qui font l’objet de ces romans. L’auteur nous permet de voyager et il permet au lecteur de s’attacher à ses personnages. Je remercie Ian Manook pour la dédicace à Quai du Polar 2024. J’avais reçu le roman juste à temps. Une petite question, dans les faits relatés en 2002, Ian Manook évoque toutes les éruptions après cette date. Est-ce normal ou une erreur ?

Après Ian Manook, on reste dans le Grand Nord mais on va au Groënland avec Mo Malo.

Krummavisur de Ian Manook

date de sortie : 3 avril 2024

Editeur : Flammarion

Isbn : 978-2-0804-4557-5

Nombre de pages : 438

L’homme du lac d’Arnaldur Indridason

L'homme du lac d'Arnaldur Indridason - Editions Points

L’homme du lac d’Arnaldur Indridason – Editions Points

L’homme du lac d’Arnaldur Indridason, présentation

Dans un lac, elle découvre un cadavre. Elle n’a pas les idées très claires avec sa gueule de bois. Elle est scientifique, divorcée et cumule les liaisons sans lendemain.

Erlendur est en vacances. Mais il est rappelé suite à la découverte de ce cadavre.

Avis L’homme du lac d’Arnaldur Indridason

#Erlendur9

Une nouvelle enquête pour le trio. Une femme découvre un cadavre dans un lac. Un cadavre qui est lesté d’un appareil de transmission. Très vite, il s’avère que ce cadavre est dans ce lac depuis un très grand nombre d’années. Et cela va être pour le trio tenter de découvrir la vérité et remonter dans le temps et la première enquête. En effet, un homme avait disparu sans laisser d’adresse. Il devait voir un client mais sa voiture a été trouvée devant une gare. Sa petite amie de l’époque n’a jamais accepté cette disparition. Elle attend toujours le retour de son homme, même si la police a conclu à un éventuel suicide ou un départ sans laisser d’adresse. Erlendur, Oli et Elinborg vont remonter dans le temps, trouver une voiture qui pourrait contenir des indices et surtout quels sont ces appareils qui ont été trouvés dans ce lac, au fil des années ? Erlendur a toujours voulu faire la lumière sur les disparitions qui datent et qui n’ont trouvé aucune solution. Et cette fameuse voiture est pour Erlendur la clé de tout.

Au fur et à mesure de l’enquête, ils vont entrer dans un monde qu’ils n’ont pas connu. La guerre froide, les espions de différents pays, la surveillance des uns et des autres. Pour arriver à élucider tous ces mystères, Arnaldur Indridason va développer l’histoire d’étudiants islandais qui sont partis faire leurs études à l’étranger et notamment en Allemagne de l’Est. Ils cherchaient un idéal, dans le socialisme, dans le communisme. Tout était neuf, tout était beau, ils étaient les ambassadeurs de leur pays et à leur retour, ils devaient porter cette bonne parole. Certains ont embrassé tout ce qui leur a été dit sans se poser de questions. Ils ont commis certains actes, abominables, au nom d’une dictature, de plusieurs dictatures. D’autres ont tenté de se soulever au nom de la liberté des êtres humains, au nom de la liberté d’expression. Mais ils étaient surveillés, ils ont été arrêtés. Certains ont simplement disparu et les familles n’ont plus eu aucune nouvelle. C’est l’histoire de Tomas, un jeune Islandais, pour qui cela a été difficile de découvrir la vérité. Il est tombé amoureux, profondément. La disparition d’Ilona a été le drame de sa vie, de toute sa vie, tout comme découvrir la fausseté de ses soit-disant amis.

Arnaldur Indridason va au fond de ses sujets. Et dans ce roman plus que dans les autres. On découvre, une nouvelle fois, une autre partie de l’Islande, de son passé, de ses enfants, de sa politique. Cela ne doit pas être facile de vivre dans ce pays, qui a servi de base aux Américains, qui a vu se développer le socialisme, le communisme.

Les personnages d’Arnaldur Indridason évoluent. Elinborg, très bonne cuisinière, voit son livre de recettes publié. Oli est toujours en couple et toujours aussi amoureux. Erlendur est égal à lui-même. Il accepte de plus en plus les invitations de ses collèges, même s’il est toujours réticent. Eva, sa fille, a quitté sa cure et a repris ses mauvaises habitudes. Erlendur a compris qu’il ne pouvait pas la sauver, même si cela le met en colère. Son fils refait surface. Et lui aussi va asséner ses vérités à son père. Mais cela ne sera pas avec colère, comme a pu le faire Eva. Erlendur continue sa relation avec Valgerdur. Mais il n’ose pas lui avouer ce qu’il peut ressentir pour elle.

Même si c’est toujours aussi bien écrit, même si on en apprend un peu plus sur les Islandais, leur vie, je commence à me lasser. Il n’y a pas assez d’actions à mon goût. Quoi qu’il en soit, il me reste 5 romans à lire et je finirai cette série. Par contre, Marion Briem, l’ancienne chef d’Erlendur, est de plus en plus présente. A la fin de sa vie, elle échange de plus en plus avec Erlendur, qui vient la voir. Pourtant, leurs relations n’ont jamais été parfaites.

L’homme du lac d’Arnaldur Indridason

date de sortie : 20 mai 2009

Editeur : Points

Isbn : 978-2-7578-1287-7

Nombre de pages : 406

Et chaque fois mourir un peu Livre 1 Blast de Karine Giebel

Et chaque fois mourir un peu Livre 1 - Blast de Karine Giebel - Editions Récamier

Et chaque fois mourir un peu Livre 1 – Blast de Karine Giebel – Editions Récamier

Et chaque fois mourir un peu Livre 1 Blast de Karine Giebel, présentation

Une bombe explose et trois blast surviennent.

Juillet 1992, au Kenya, Grégory est sur place depuis 2 mois. Il affronte les blessés.

Avis Et chaque fois mourir un peu Livre 1 Blast de Karine Giebel

Le dernier Karine Giebel est sorti et on court pour le lire. Dans ce dernier roman et premier Livre de sa série, la romancière s’attache à nous raconter la vie d’un infirmier volontaire, pour la Croix Rouge Internationale, dont les missions se déroulent partout dans le monde, pour venir en aide à tous ceux qui subissent la guerre. Mais avec Karine Giebel, il n’y a pas que ça.

Et chaque fois mourir un peu.

En effet, Grégory ne peut pas rester longtemps chez lui. Il tourne vite en rond, il est sujet aux cauchemars, aux voix qu’il a entendus et se rappelle tout ce qu’il a vu avec une acuité exacte. Et ce n’est pas l’amour que lui porte Séverine et Charlène qui le font abdiquer. Il a essayé mais très vite, il était comme un lion en cage. Toutes les régions du monde où il y a la guerre, où les bombes éclatent, où la terre tremble provoquant de puissants séismes. Toutes les régions du monde où des humains en tuent d’autres et de la plus horrible des façons. Ce sont des hommes, des femmes, des enfants. Les femmes subissent les viols, des mutilations atroces. Les enfants voient également le pire et à des très jeunes âges. Ce sont des populations qui perdent tous leurs biens, mais aussi des êtres chers, ils sont déplacés. La Croix Rouge fait son travail, soigne, apporte de médicaments et le nécessaire pour tenter de survivre. Dans ce chaos, Grégory, infirmier, et très souvent en mission avec son ami, Paul, chirurgien, doit prendre des décisions, qui sauver et qui ne peut pas sauver. Un dilemme affreux pour cet homme dont son métier d’infirmier est un sacerdoce. Malgré ces prises de décision, il arrivera à en sauver certains, nouera des contacts et suivra quelqu’uns de ceux qu’il a pu sauver.

Mais un drame se produit et le plonge encore plus dans la douleur. Et chaque fois mourir un peu. Ce sera très long, très difficile, le travail le sauvera et également la rencontre d’une femme et de son fils. Une nouvelle mission pour lui, les sauver. Mais Anton en a trop vu. Il a en lui une souffrance et une colère qui sont prêtes à exploser à chaque instant. Une culpabilité trop importante qui lui donne envie de mourir. Et malgré tous les efforts de Grégory, le lecteur a l’impression que rien ne peut le sauver. Pour sauver quelques personnes, Grégory va aller en l’encontre de toutes les règles de sécurité de la Croix Rouge Internationale.

Dans ce roman, quelques chapitres en italique où un homme (Grégory ?) est enfermé dans ce qui semble être un cercueil. Il a froid, peur, veut mourir et il parle à celle qu’il aime. De temps en temps, ce cercueil est ouvert, on lui donne à manger et à boire. Mais il sait qu’il ne va pas durer longtemps.

Après le magnifique et bouleversant Glen Affric, qui reste encore dans tous les coeurs et les mémoires, il est difficile de juger ce roman. Le registre est amplement différent avec une tension moins importante, pour ma part. Quoi qu’il en soit, comme tous les romans de Karine Giebel, il se dévore du début à la fin, sans lâcher prise. Des drames à chaque page, et par deux fois, j’ai eu l’impression qu’un drame encore plus important arrivait. Dans tous ces drames, deux-trois blagues de Paul, l’ami de Grégory, prêtent à sourire. Je suis Karine Giebel sur les réseaux et elle avait indiqué qu’il lui avait fallu du temps pour lâcher prise après Glen Affric. Je pense qu’avec celui-ci, cela sera pareil car le thème est très fort, d’actualité et il plonge au plus profond de chaque être. Un roman très psychologique qui montre ce qui peut détruire chaque être humain. Certains arrivent éventuellement à s’en sortir, mais ce n’est pas sans risques pour la santé mentale. D’autres sont détruits encore plus et leur seul espoir serait de mettre fin à leurs jours. Très prenant, mais pas un coup de coeur.

On retrouvera très vite Karine Giebel pour le livre 2 de Et chaque fois mourir un peu puisqu’elle nous donne rendez-vous à l’automne 2024.  De 1992 à 2010, soit 18 ans, le lecteur a suivi l’évolution de Grégory, en proie  aux angoisses, à la colère, aux tourments.

Et chaque fois mourir un peu Livre 1 Blast de Karine Giebel

date de sortie : 28 mars 2024

Editeur : Récamier

Isbn : 978-2-38577-035-8

Nombre de pages : 478

Un animal sauvage de Joël Dicker

Un animal sauvage de Joël Dicker - Editions Rosie & Wolfe

Un animal sauvage de Joël Dicker – Editions Rosie & Wolfe

Un animal sauvage de Joël Dicker, présentation

Tout commence par quelques mots, l’histoire d’un braquage, un fait divers, à Genève. Le lecteur a l’impression que les faits sont véridiques et que l’auteur, par la magie de ses mots et de son imagination, va raconter les tenants et les aboutissants de ce braquage.

Mais il faut remonter quelques jours avant ce braquage et on fait la connaissance de deux couples.

Avis Un animal sauvage de Joël Dicker

Suisse, Genève, c’est l’histoire d’un braquage et de deux couples. Greg et Karine ont emménagé dans cette banlieue cossue de Genève où la mairie avait permis la construction de petites maisons pour des couples aux revenus moyens. Sophie et Arpad habitent une très belle maison de cette banlieue. Le dernier couple a tout pour plaire. Ils ont la quarantaine, ont de l’argent et de beaux enfants. Au détour d’une soirée dans leur maison, ils font la connaissance de Greg et Karine. Les deux femmes vont devenir meilleures amies. Les deux hommes se connaissent déjà grâce au club de foot. Greg, policier, va devenir obsédé par Sophie, jusqu’à l’épier tous les jours. Mais il n’est pas le seul. Par la force des circonstances, il deviendra encore plus proche du couple, devenant le bon samaritain qui va les aider à se débarrasser d’un intrus.

Comme à son habitude, Joël Dicker va faire des remontées dans le passé, jusqu’à 20 ans, jusqu’au jour du braquage. Et il va nous faire des révélations au fil des pages. Révélations auxquelles je ne m’attendais pas.

En premier lieu, il va surtout s’attacher à Arpad, jeune banquier aux dents longues. Qu’a-t-il pu bien faire il y a 20 ans ? Pourquoi a-t-il quitté subitement Saint-Tropez ? Son histoire avec Sophie ressemble à un conte de fées. Ils sont tombés amoureux, se sont quittés, se sont retrouvés en Suisse où ils ont fondé une belle famille.  Mais si la vie leur sourit, Arpad cache à sa femme de nombreux secrets. Est-il le seul ? Arpad apparait comme le principal suspect. Son voisin Greg, avec l’installation d’une caméra, pour être au plus près de Sophie, va découvrir ce que cache cet homme. Mais ce ne sera pas tout. Au fil des pages et des révélations, Joël Dicker nous montre une autre facette de Sophie. Petite fille riche qui a vécu à Saint-Tropez, elle a toujours été protégée par son père mais en tombant amoureuse d’Arpad, en rencontrant des connaissances de son petit ami, elle va découvrir un autre monde qui va la changer et dont elle ne se passera plus. Même en retrouvant Arpad en Suisse, en se mariant, en ayant des enfants, même en étant amoureuse, ce monde fait d’adrénaline lui manque. Elle devra choisir. Sophie est solaire, tout le monde se retourne sur elle et Arpad n’a de cesse que de se montrer à la hauteur, voire d’être supérieur à elle.

Entre mensonges, adultères, la vie des uns et des autres n’est pas celle que l’on croit. Greg a aussi beaucoup à perdre en faisant ce qu’il fait, notamment son couple et surtout son travail. Mais il est pris dans un engrenage et arrive à retourner la situation en sa faveur. Jusqu’à quel point et pendant combien de temps ? Seul l’auteur le sait et nous le dévoile au fur et à mesure.

J’ai bien fait de persévérer avec Joël Dicker. Car après les deux derniers romans parus, pas très appréciés, je me suis plongée dans cette histoire et le verdict est sans appel, j’ai adoré. Dans ce roman de Joël Dicker, tout est fluide. En tant que lectrice, j’ai eu l’impression que cela n’avait pas demandé trop de temps à Joël Dicker d’écrire ce roman, d’aller au fond de cette histoire, de décrire ses personnages. Je me trompe très certainement car si tout est bien articulé, il faut du talent pour le faire, pour l’écrire, pour ne pas se tromper lorsque l’on revient en arrière pour que le lecteur soit informé de la vie des personnages du roman. Aucun personnage n’a eu ma faveur, mais j’ai un petit faible pour Arpad, après avoir lu le roman dans son intégralité. Oui, il a menti et beaucoup menti mais que sont ses mensonges face à d’autres, qui sont beaucoup plus importants. La construction du roman, avec ces retours en arrière jusqu’au dénouement n’est absolument pas gênante et reste la marque de Joël Dicker. Il a emmené son lecteur dans son histoire, c’était lui le maître du jeu. Le rythme est parfaitement enlevé du début à la fin. Le lecteur est manipulé.

Un animal sauvage de Joël Dicker

date de sortie : 27 février 2024

Editeur : Rosie & Wolfe

Isbn : 978-2-88973-047-6

Nombre de pages : 398

Bilan de lectures en mars 2024

Qu’ai-je lu en ce mois de mars 2024 ?

Retrouver Don Winslow. Le dernier Aurélie Valognes. Le dernier Stephen King. Louisiane, Mississipi avec Michael Farris Smith. Un autre Elizabeth George. Le dernier Ellory. Un livre pour adolescents.

Cela fait 7 livres. Et je suis contente malgré le nombre d’assemblées générales en soirées qui ne m’ont pas permis de lire autant que je l’aurais voulu.

Je vous les rappelle :

Missing : New York de Don Winslow

La lignée d'Aurélie Valognes

Holly de Stephen King

Sauver cette terre de Michael Farris Smith

Une avalanche de conséquences d'Elizabeth George

Au nord de la frontière de R.J. Ellory

Amnésia de Juan Echeverria

Amnésia de Juan Echeverria

Amnésia de Juan Echeverria - Editions Actes Sud Jeunesse

Amnésia de Juan Echeverria – Editions Actes Sud Jeunesse

Amnésia de Juan Echeverria, présentation

Ibrahim habite dans le 19ème. Il est parti pêcher à Bobigny. A 2 amis proches mais sent qu’un des deux s’est éloigné. C’est l’été, il va entrer au lycée.

Avis Amnésia de Juan Echeverria

Ibrahim est un jeune adolescent qui va entrer au lycée. Son frère a été assassiné par une bande rivale. Il vit dans le 19ème de Paris. Sa famille a été anéantie par ce meurtre. Sa mère est l’ombre d’elle-même, son père boit et ses soeurs vont et viennent.

Ibrahim se sent abandonné par tous. Il est seul, solitaire mais a quelques amis. Il s’évade sur son vélo, en parcourant des kilomètres en allant pêcher. Mais un jour, il fait un rêve et se retrouve dans une maison qu’il a peur d’explorer. Le phénomène va se répéter de nuit comme du jour, rêves, flash, et il va avancer dans cette maison pour essayer de voir ce qu’il se passe. Ibrahim prend peur car ce phénomène n’est pas naturel.

Une fin d’été caniculaire, des cités parisiennes, des jeunes qui reviennent de vacances et qui attendent, avec plus ou moins d’impatience, la rentrée. Certains ont grandi plus vite que d’autres. Ils sont presque adultes. Mais Ibrahim, avant cette plongée au plus profond de lui-même était resté dans l’enfance. En quelques jours, il va prendre une décision d’adulte. Il va rencontrer l’amour auprès d’une jeune fille avec qui il va expérimenter sa première relation sexuelle, son père va faire voler en éclat le concept familial. Mais Ibrahim va savoir très vite rebondir surtout lorsqu’iil sera convoqué par la police car un de ses amis est arrêté.

L’auteur explore dans ce livre l’amitié, l’amour naissant mais aussi ce que l’on peut enfouir au fond de soi quand on a vécu une expérience traumatisante. Cette dernière, pourtant bien cachée, peut refaire surface à tout moment, et par n’importe quel moyen. La scène se révèle au fur et à mesure, les personnes font partie du cercle restreint, jusqu’à ce que la scène se révèle enfin, surtout lorsque l’on retrouve les lieux au hasard des promenades. Cette plongée au fond de soi, sous forme de rêves, de flashs, peut faire penser que l’on devient fou. Mais ne pas traverser cela tout seul est primordial. L’auteur explore également la famille et son démantèlement après la mort d’un des enfants, comment réagissent les parents et les enfants. Pour Ibrahim, son frère a été son héros, son modèle, mais il se retrouve seul à son décès. En effet, sa mère a plongé dans la tristesse, elle ne s’occupe plus de rien et ne montre plus d’amour à ses enfants. Pourtant, même grands, ils ont besoin de leur mère, de leur père.

De temps en temps, j’aime lire des livres destinés aux adolescents. Ils peuvent être pour un adulte très enrichissants. Cela permet de connaître la vie de ces jeunes, comment ils évoluent, comment ils s’en sortent et souvent leur douleur, leur colère. Cela ne change pas au fil des années, même si la société évolue profondément. Ils restent toujours des êtres humains, qui vont devenir adultes.

Amnésia de Juan Echeverria

date de sortie : 3 avril 2024

Editeur : Actes Sud Jeunesse

Isbn : 978-2-330-18878-8

Nombre de pages : 128

Au nord de la frontière de R.J. Ellory

Au nord de la frontière de R.J. Ellory - Editions Sonatine

Au nord de la frontière de R.J. Ellory – Editions Sonatine

Au nord de la frontière de R.J. Ellory, présentation

Victor Landis apprend la mort de son frère qui a été assassiné. Cela fait 12 ans qu’ils ne sont pas vus, après une grosse dispute où les poings ont joué. Ils sont tous les deux shériff. Victor doit aller reconnaître le corps.

Victor vient d’une famille qui n’a jamais beaucoup parlé. Il a 46 ans, ii est veuf, sans enfant.

Avis Au nord de la frontière de R.J. Ellory

Victor Landis apprend la mort de son frère. Il doit aller reconnaître le corps. Ils sont tous les deux shériff, séparés d’un peu plus d’une centaine de kilomètres. Mais ils ne se parlent plus depuis plus de 10 ans. Landis apprend que son frère a été tué par une voiture qui lui est passée plusieurs fois sur le corps. Par conséquent, c’est un meurtre et c’est à la police de résoudre l’affaire. Victor va rencontrer sa nièce, Jenna, et la mère de celle-ci qui était divorcée de son frère. Face à cette petite fille de 11 ans, il va promettre de faire toute la lumière sur la mort de son père. De plus, à cela vont s’ajouter, au fur et à mesure, trois meurtres de jeunes adolescentes.

Comment enquêter sur toutes ces morts, sans mettre en lumière le FBI car cela touche plusieurs états ?  Landis va y aller petit à petit. Il n’a que des présomptions, aucune preuve. Selon lui, tout se recoupe mais rien n’est tangible et la défense d’un possible suspect pourrait tout anéantir et ainsi le meurtrier courir toujours sans être inquiété. De plus, Landis croit que son frère a été un shériff pourri. En cause, une question d’argent versé par son ex-femme et trois personnes qui ont évoqué cet état de fait. De plus, la police, au fil des semaines, n’avance pas sur l’enquête.

Landis va se faire malmener dans cette enquête, au plus profond de lui. Il va se faire également balader mais il est tenace et ne prend rien pour argent comptant. Avec les morts de ces trois jeunes filles, les sheriff lui permettront que ce soit lui enquête mais ils seront là pour l’aider. R.J. Ellory nous offre un personnage sombre, solitaire. Tout le monde sait qu’il fait très bien son travail. Mais la mort de son frère, les assassinats et plonger dans cette histoire aux diverses ramifications, aux trafics divers, va le faire s’interroger tant et plus.  Toutes ses convictions vont basculer. Rien ne sera vrai. Il devra accepter qu’il s’est trompé et tout remettre en question, dont cette fameuse brouille avec son frère. En plus, il va s’attacher à Jenna et il se rend compte qu’elle s’attache à lui.

Même si Landis ne s’attache à personne, il est profondément respecté, que ce soit par son adjoint ou encore Barbara, sa secrétaire. Elle se mettra en quatre pour le satisfaire, pour faire avancer cette enquête. Landis, qui a très vite compris, qu’il peut être assassiné, ne voudra pas trop leur en dire, afin que les menaces ne tombent pas sur eux. Landis ne peut rien faire sans eux et il accepte leur aide, mais il fera tout tout seul, en tapant aux bonnes portes et il réussira à obtenir les renseignements dont il a besoin pour faire avancer son enquête. Malgré le peu de confiance qu’il a envers celui qui doit enquêter sur la mort de son frère, il lui expliquera tout et ils formeront un bon duo, car il y a des enfants à sauver.

Comme toujours chez l’auteur, tout est expliqué de fond en comble. On découvre une certaine partie de l’Amérique, rurale. Le lecteur voyage avec R.J. Ellory. Ceux qui ont beaucoup à se reprocher, profitent d’une certaine impunité pour faire le mal. Mais ils trouvent plus fort qu’eux, surtout lorsque la vérité doit éclater et qu’ils doivent faire face à une très grande violence de la part du shérif, de la police. Ils deviennent petit.

Un roman qui nous explique que dans une vie rien n’est joué, rien n’est profondément ancré en soi. L’expérience, la vie font que tout peut voler en éclat, même ce que l’on croyait vrai. Le passé joue beaucoup sur ce que l’on est, ce que l’on devient. Mais rien n’est acquis. La vérité doit éclater pour faire avancer chaque être humain, même s’il ressent une profonde culpabilité. Même un être seul peut s’attacher tout de même.

C’est un très bon, un magnifique roman de R.J. Ellory, mais à l’instant T, ce n’est pas un véritable coup de coeur. Je pense que ce roman doit être relu, étudié en profondeur, prendre son temps pour lire tous les mots et être dans le bon état d’esprit, soit tout à fait tranquille. En tous les cas, comme chaque année, j’attendrai les prochains avec grande impatience. Un an c’est long pour un lecteur mais bon, c’est comme ça.

Au nord de la frontière de R.J. Ellory

date de sortie : 21 mars 2024

Editeur : Sonatine

Isbn : 978-2-38399-143-4

Nombre de pages : 494

 

Une avalanche de conséquences d’Elizabeth George

Une avalanche de conséquences - Elizabeth George

Une avalanche de conséquences – Elizabeth George

Résumé Une avalanche de conséquences d’Elizabeth George

Il y a 39 mois plus tôt, Will vit à Londres avec Lily. Mais il ne se fait pas à cette vie. Il décide de retourner chez lui dans le Dorset et demande à Lily de l’accompagner. Elle refuse à cause de sa mère.

Quatre mois plus tard, Lily accepte de passer le week-end avec Will.

Barbara Havers, depuis ses frasques en Italie, essaie de se tenir bien à Scotland Yard. Une mutation dans le nord lui pend au nez. Mais elle n’est plus que l’ombre d’elle-même.

Avis Une avalanche de conséquences d’Elizabeth George

J’attends toujours avec une grande impatience les romans d’Elizabeth George qui mettent en scène Linley et Havers. Mais elle a su jouer avec mes nerfs pendant les 170 premières pages. Pas l’ombre des deux de Scotland Yard. Toutefois, ces premières pages sont une véritable présentation de ce qui va suivre avec les personnages que le lecteur ne connaît pas et dont il a besoin pour savoir ce qui va se passer.

Le titre retrace bien ce qui va arriver à tous les personnages du roman. Ce mot conséquences est répété de nombreuses fois. Ils devront affronter les conséquences de leurs actes, de leurs pensées que ce soit au niveau relationnel ou professionnel. Je ne révèle rien pour que vous puissiez vous interroger pour connaître le dénouement de l’histoire.  Dénouement qui surprendra, comme toujours, avec Elizabeth George. Elle est une des reines du crime et surtout de l’étude psychologique de ses personnages. Je me suis attachée à India et Lily. Barbara et Linley, c’est acquis depuis longtemps.

Ensuite, nous avons cette mère omniprésente dans la vie de ses deux fils, dans leur vie de couple. Un personnage haut en couleurs, qui se mêle de tout, qui veut avoir prise sur tout. Elle cherche, elle cherche et elle trouve. Elle a une faculté à être aimée de tous jusqu’à ce qu’ils se rendent compte de sa véritable nature, mais ils lui trouvent toujours des circonstances atténuantes. Elle ne supporte pas les contrariétés. Caroline est prêt à faire du chantage. Pour une personne pour Barbara Havers, elle sait dès le départ que Caroline a tant à cacher.

Chez Elizabeth George, ce que j’aime c’est sa réelle documentation sur les maladies, sur les relations entre les êtres humains et cette faculté de conter les paysages, les endroits visités. Le lecteur a l’impression d’y être, de voyager dans ces fabuleux endroits dont certains semblent reculés. De plus, outre l’enquête, Elizabeth George s’attache aux faits de société, comme les abus envers les enfants qui ne peuvent pas se défendre, la perte d’un être cher qui se suicide et difficile à affronter, à surmonter, le sentiment de culpabilité envers la famille ou le couple. J’ai bien aimé ce petit chien, celui de Rory, destiné à être présent auprès d’elle et à lui faire du bien psychologiquement. C’est un chien thérapeutique. Pas comme le chat et son ronron qui détend. Arlo est là pour défendre sa maîtresse, être à l’écoute de ses sentiments et de ses peurs. Ce genre de pansement me parle beaucoup. Elizabeth George s’attache également aux couples et ils sont nombreux entre ceux qui se séparent, d’autres qui tentent de rester ensemble. Rien n’est facile.

Je remercie Les Presses de la Cité pour l’envoi.

Edit du 23 mars 2024

8 ans après, je relis cet opus puisqu’ils sont dorénavant lus dans l’ordre. J’ai oublié de nombreuses choses dans cette lecture. Mais en relisant ma chronique, je n’ai rien à changer. Elle est parfaite et ne révèle rien de ce roman. L’enquête est rondement menée grâce à Barbara, protégée par Thomas face à la commissaire, Isabelle Ardery. Barbara a besoin de se sentir utile, de bien aller au fond de son enquête. J’adore Barbara, franchement. Et il y a aussi ses relations avec la secrétaire, Dorothea, un personnage récurrent, qui a décidé de s’occuper de Barbara, pour qu’elle puisse évoluer et oublier Azhar.

L’enquête est géniale. Barbara, Winston et Linley forment une très bonne équipe. Winston est chargé de surveiller Barbara mais il lui lâche du lest, car sinon ils n’avanceraient pas forcément pour leur enquête. Ils sont sur la même longueur d’onde.

Personnellement, Linley souhaiterait avancer dans sa relation avec Dairdre. Mais il doit tenir compte de son indépendance et de son passé en tant qu’enfant.

Ce n’est pas un véritable coup de coeur, mais j’ai beaucoup aimé.

Une avalanche de conséquences d’Elizabeth George

date de sortie : 22 septembre 2016

Editeur : Presses de la Cité

Isbn : 978-2-258-11775-4

Nombre de pages : 613