Hurlements d’Alexis Laipsker

Hurlements d'Alexis Laipsker - Editions Michel Lafon

Hurlements d’Alexis Laipsker – Editions Michel Lafon

Hurlements d’Alexis Laipsker, présentation

Olivia a du mal à dormi après avoir enquêté sur le meurtre de deux enfants. Elle se réveille après avoir entendu du bruit chez elle.

Victor Ventori est convoqué par l’IGPN. Un homme l’appelle du téléphone d’Olivia. Il lui annonce qu’il a enlevé cinq femmes.

Dans un théâtre désaffecté, Julien trouve une femme dans une cage.

Avis Hurlements d’Alexis Laipsker

Peu de temps après avoir lu Les poupées d’Alexis Laipsker, j’ai commandé en occasion Hurlements, la suite des aventures de Victor Venturi et d’Olivia. Entre temps, j’ai rencontré l’auteur à Quai du Polar à qui j’ai acheté deux romans en format poche pour les faire dédicacer.

Olivia se réveille en sursaut. Elle a entendu du bruit. Elle décide de se lever pour voir ce qu’il se passe. Elle se fait agresser dans ses toilettes. Pendant ce temps, Victor Venturi doit faire face aux résultats de l’enquête de l’IGPN. Un homme l’appelle du téléphone d’Olivia. Aussitôt, Victor prend sa voiture et se rend chez Olivia. Elle est gravement blessée.

Julien se rend dans un théâtre. Il est seul alors qu’il devrait être accompagné d’un collègue. Il trouve une femme démembrée, les orbites vides, sans langue. Dans une cage, elle pousse des hurlements.

Au cours de l’enquête sur les lieux de l’agression d’Olivia, la police va mettre à jour de nombreux indices grâce à la ténacité, notamment d’un de ses membres. L’homme qui a appelé Victor du téléphone d’Olivia a annoncé que cela ne faisait que commencer. La découverte de cette femme dans cette cage va plonger tout le monde dans l’horreur. Olivia n’a jamais rien vu de tel. De plus, elle doit toujours faire face à cette agression mais elle veut continuer car il semblerait que d’autres femmes ont été enlevées et torturées.

Comme toujours, Victor, à qui il ne reste que 48 heures avant d’être muté et donc remplacé, va demander tant et plus à ses équipes. Mais leur ténacité va payer, leurs échanges aussi. Tout cela va leur permettre d’avancer. Mais qui se joue d’eux, qui joue en solo et qui a de l’avance sur eux ? L’horreur de ce que peut faire un homme à d’autres êtres humains. En tous les cas, le sujet des hurlements est bien trouvé et de ces voix qui ont une tonalité très différente.

Le duo fonctionne à merveille. Victor a peur pour Olivia, il ne veut pas tout lui dire pour surtout la protéger. Elle éprouve de la haine depuis son agression.

Je ne dirai pas que c’est un coup de coeur, mais j’ai beaucoup plus aimé que le premier roman. Le roman est vraiment très enlevé, les chapitres sont très courts et les révélations de plus en plus surprenantes. Le sujet est maîtrisé de bout en bout. Les pages se tournent très vite, facilement car le lecteur veut avancer dans sa lecture pour ne pas trop faire durer le suspense. J’ai toujours eu l’impression qu’il allait arriver quelque chose de terrible à Olivia. Dans ce roman, l’auteur écrit moins le terme de collaboratrice en faisant référence à Olivia. Elle est plus que ça, elle est une véritable partenaire et plus qu’une amie pour Victor Venturi. Et la fin annonce une suite pour le duo. Je suis très contente.

Hurlements d’Alexis Laipsker

date de sortie : 9 mars 2023

Editeur : Michel Lafon

Isbn : 978-2-7499-5248-2

Nombre de pages : 398

Les ombres de Salem de Stéphane Galas

Les ombres de Salem de Stéphane Galas - Editions Michel Lafon

Les ombres de Salem de Stéphane Galas – Editions Michel Lafon

Les ombres de Salem de Stéphane Galas, présentation

Elle est sous hypnose. Elle raconte une soirée. Elle a flashé sur Rick, la star du lycée. Elle est présente sur IG où elle montre son corps voluptueux mais sans montrer son visage. Ils se retrouvent dans une chambre et il essaie de profiter d’elle.

Elle est agressée, violée et se réveille dans un parc.

Avis Les ombres de Salem de Stéphane Galas

Le roman est composé de quatre parties. Celle d’une famille, d’un père et de ses trois filles. Il commence par l’histoire de Dwen, jeune adolescente de 16 ans. Elle essaie de vivre avec son temps. Elle cache de nombreuses choses à son père et à sa soeur ainée, notamment le téléphone que sa mère lui a acheté et qui lui permet d’avoir ouvert un compte Instagram où elle publie de nombreuses photos de son corps. Elle a décidé de faire le mur pour aller à une fête et surtout rencontrer le garçon qui fait battre son coeur. Mais cela ne se passe pas comme prévu. Ce fameux garçon est trop entreprenant et ensuite c’est le trou noir. Dwen se réveille en pleine nature, le corps agressé et avec des mots marqués au feutre sur le corps. Elle le sait, elle a été violée. Mais par qui ? Elle essaie de cacher tout cela à sa soeur ainée car cette dernière est très proche du père, surtout depuis le départ de la mère. Mais Dwen souffre de plus en plus. Sa soeur qui a compris mais ne sait pas le drame de l’histoire l’amène à l’hôpital. Malgré le viol, Dwen ne se confiera pas. Les deux soeurs vont se rapprocher grâce aux paroles de Diane et surtout à ce que Deborah, la plus jeune, peut voir.

Deborah a toujours été considérée comme une enfant ayant des problèmes psychologiques. Mais au fur et à mesure de l’histoire, cela va aller beaucoup plus loin que ça. La petite fille a le pouvoir de voir le passé, ce qui s’est passé lorsqu’elle se trouve sur les lieux d’un drame. Elle racontera tout à Dwen et Diane. Diane prend donc la décision de venger sa soeur de tous ces hommes qui ont abusé d’elle. Elle en informera Dadky.

Les hommes se révoltent car les femmes prennent de plus en plus rapport. Ils veulent revenir à cette société patriarcale et donc commettent le pire envers ces jeunes femmes qui veulent vivre avec leur temps. Mais quand cela les touche personnellement, qu’ils s’en prennent à des enfants, certains veulent revenir en arrière mais ne regrettent pas certains faits commis.

De son côté, la police est sur une affaire d’un tueur en série et les meurtres qui se déroulent font penser à ce tueur. Mais des éléments surnaturels se déroulent, notamment durant les autopsies. Rien ne se passe comme prévu.

Malgré le sentiment qui m’a tenaillé pendant tout le roman, c’est bel et bien une histoire contemporaine. J’ai toujours eu l’impression d’être de nombreuses années en arrière. Pourquoi ? Bien entendu, il y a Salem et leur chasse aux sorcières. Il y a cette maison où vivent Dadky et ses filles avec des forces en présence qui tentent de prendre le pouvoir. Il y a ce fameuxgrimoire et les pouvoirs de la plus petite. Mais aussi cette association qui sait que les esprits sont les plus forts. La construction également fait penser à des rapports de police alors que ce ne sont que des témoignages obtenus par hypnose, pour la plupart. Le roman mêle donc du fantastique, des esp8rits et une histoire contemporaine qui aurait pu se passer il y a de nombreuses années en arrière. C’est déroutant mais je me suis laissée porter par l’histoire, sans ressentir de réel coup de coeur. 

Je ne me sens pas prête à lire l’histoire précédent où l’on retrouve le policier de Boston et celle qui travaille sur les phénomènes paranormaux.

Les ombres de Salem de Stéphane Galas

date de sortie : 2 juin 2022

Editeur : Michel Lafon

Isbn : 978-2-7499-5032-7

Nombre de pages : 397

Les poupées d’Alexis Laipsker

Les poupées d'Alexis Laipsker - Editions Michel Lafon

Les poupées d’Alexis Laipsker – Editions Michel Lafon

Les poupées d’Alexis Laipsker, présentation

Quatre ans plus tôt, battu, il sait qu’il va mourir. Mais avant, il la voit.

Retour au réel, le brigadier Fabre et son collègue prennent une voiture en filature. Ils veulent attraper ceux qui s’enfuient car l’enquête dure depuis déjà 9 mois.

Cela fait 25 ans que Victor Venturi est commissaire à la Crim’. Il est visé par une enquête de l’IGPN suite au décès d’un suspect. Mais Venturi, star de la police, attend qu’on lui apporte toutes les preuves de son forfait.

Avis Les poupées d’Alexis Laipsker

Auteur jamais lu et que je découvre avec ce roman, reçu dans le cadre de mon adhésion, comme chaque année, à Quai du Polar de Lyon.

Nous avons affaire à Victor Venturi, le flic le plus célèbre de France, ultra-médiatisé, surnommé Le Cow-Boy. Il doit faire face à une enquête de l’IGPN, suite à la mort suspecte d’un homme. Venturi sait qu’il est coupable, mais il attend des services de police la preuve qui le fera tomber. Il est donc sur le qui-vive. Surtout que l’on apprendra, en cours du roman, que cette enquête n’est rien par rapport à ce qui l’attend.

De l’autre côté, nous avons affaire à une psy, Olivia, adulée des services de police, de la justice et surnommée Menthe-à-l’eau. Venturi l’a fait appeler car on vient de le nommer sur une affaire qu’il ne comprend pas, suite à la découverte de six cadavres dans une chapelle abandonnée. Il n’a rien vu de tel.

Je n’ai pas trop aimé la répétition du mot collaboratrice lorsque Venturi et Olivia sont ensemble, lorsqu’ils enquêtent. Je trouve que l’auteur déshumanise la jeune femme, qu’elle est comme l’assistante du célèbre flic. J’aurais préféré qu’il utilise son prénom. Malgré la surprise de Venturi de voir arriver cette jeune femme, qu’il ne connaissait pas, Venturi baisse sa garde avec elle. Il échange, il écoute ce qu’elle peut lui dire. Elle n’est pas là simplement pour le décor. Il a besoin de son avis, de son analyse, même si ce ne sont que des pistes. Leur relation est empreinte de respect, de drôlerie par moments et surtout de complicité. Olivia a très bien cerné Venturi et cela ne le dérange pas. S’ils en avaient le temps, je pense qu’il s’épancherait plus auprès d’elle, même s’il lui révèle un élément de sa vie, de sa santé, que personne ne connaît. Un couple qui fonctionne à merveille.

La police est pressée par le temps. Outre ses six morts, qu’ils doivent surtout identifier, malgré leur état avancé de décomposition pour certains, il faut savoir s’ils ont quelque chose en commun, comment ils ont pu être face au tueur. Outre le fait qu’ils soient homosexuels, très vite la police se rend compte que ce n’est pas fini et que le tueur frappe selon un plan bien précis. Grâce à Olivia, au management très rude de Venturi, toutes les forces en présence donnent le meilleur d’elles-mêmes. Olivia arrive à faire le tampon entre les hommes et Venturi. Ces hommes ont peur de Venturi, de sa colère, mais avec Olivia, il sait comment remercier ses hommes.

Un poème au centre de tout, un poème qui donne de sacrés indices mais il faut retrouver le coupable qui cherche ses victimes sur un site de rencontre. Ce que la police arrive à mettre à jour fait froid dans le dos. Outre les graves problèmes psychologiques du tueur, il faut arriver à le comprendre, arriver à entrer dans sa tête, pour connaître ses réelles motivations, ce qui a pu le faire basculer dans cette dualité.

Autre personnage principal de ce roman est Ophélie. Ophélie qui vit dans une maison reculée dans le sud, qui a quitté Paris et qui s’annonce voyante. Mais au fur et à mesure des pages, Ophélie va commencer à vivre dans la crainte, qui se transforme en terreur, au vu de ce qu’elle peut trouver chez elle et des visions qu’elle peut avoir, notamment du tueur. Elle essaiera de s’en ouvrir à la police.

Au fil de ma lecture et de l’enquête, j’ai réussi à savoir qui était le coupable. Mais cela aurait été vraiment trop facile, car l’auteur, dans les dernières pages, nous offre deux révélations qui m’ont dérouté et qui m’ont obligé à me questionner pour savoir si j’avais tout bien compris. Mais ces deux éléments nouveaux sont à vraiment prendre en compte pour cerner qui a fait tout cela. Toutefois, malgré les révélations de ce tueur, en italique, et qui font, à chaque fois, l’objet, il manque, à mon avis, quelques éléments pour bien le comprendre.

Un très bon roman avec une très bonne qualité d’écriture, de personnages qui se révèlent attachants et un rythme enlevé. Toutefois, ce n’est pas un coup de coeur. Je découvre un auteur et je continuerai à lire ses romans car d’après ce que j’ai pu comprendre, on retrouve le duo dans son dernier roman.

Les poupées d’Alexis Laipsker

date de sortie : 9 mars 2023

Editeur : Michel Lafon – Pocket

Isbn : 978-2-7499-4936-9

Nombre de pages : 398

Dans les brumes de Capelans d’Olivier Norek

Dans les brumes de Capelans d'Olivier Norek - Editions Michel Lafon

Dans les brumes de Capelans d’Olivier Norek – Editions Michel Lafon

Dans les brumes de Capelans d’Olivier Norek, présentation

Anna, 14 ans, a été enlevée. Elle était violentée par son père.

10 ans plus tard, Garance et Salomé ont été enlevées. La police intervient dans une maison. Anna est retrouvée et Russo fait une crise cardiaque.

6 ans que Coste a quitté tout de son ancienne vie dans le 93.

Avis Dans les brumes de Capelans d’Olivier Norek

Lors d’un prochain salon du livre, il faudra que je prenne mon mal en patience pour rencontrer Olivier Norek. Lors du dernier Festival du Polar à Lyon, le nombre de personnes à l’attendre m’avait passablement rebuté, mais à la lecture de son dernier opus, je devrai donc prévoir du temps, mais ce sera pour la bonne cause.

Retour du Capitaine Victor Coste, six ans après. Coste a quitté définitivement Paris et ses anciens collègues. Il ne côtoie pratiquement plus personne. Seule la magistrate avec qui il a travaillé lui a proposé le poste où il peut toujours donner le meilleur de lui-même. Seul, certes, isolé mais cela ne dérange pas du tout Coste puisque cela fait six ans qu’il est à Saint Pierre où, secret défense oblige, il s’occupe de tirer le meilleur des repentis. Officiellement, il liste avec ses collègues les listes des passagers qui arrivent à Saint Pierre. Ses collègues sont surpris que la légende Coste soit devenue la personne qu’elle est, mais Coste redeviendra le capitaine car l’enquête prendra une tournure non voulue. Coste s’est toutefois confié à un homme en qui il a entièrement confiance et dont il protège la petite fille.

Ce ne sera pas un repenti que Coste devra accueillir mais une jeune femme de 24 ans qui a été retrouvée 10 ans après son enlèvement. 10 pendant lesquels d’autres adolescentes ont été enlevées et où les enquêtes ont piétiné malgré l’opiniâtreté de l’enquêteur, Russo. Coste devra protéger Anna et tenter de la faire parler, gagner sa confiance pour qu’elle puisse faire avancer cette enquête. Coste, lors de la rencontre et des premiers échanges, reste sur la défensive.

Une enquête à distance entre Saint Pierre et Paris avec de nombreuses réunions pour faire le point entre toutes les forces en présence. Mais Coste reste toujours le maître à bord et agira selon ce qu’il trouve et aussi ce qu’il ressent, surtout lorsqu’une jeune femme est retrouvée morte à Saint Pierre et qu’il comprend qu’Anna a pu dévoiler certains éléments à son ravisseur. Une très belle manipulation racontée dans les moindres détails. Malheureusement pour moi, j’avais tourné quelques pages avant certaines révélations ce qui a gâché un peu mon plaisir de lecture. Je dis juste un peu. La colère de Coste ne demande qu’à exploser et cela fait déjà un moment. Il le sait et il est assez intelligent pour se faire aider. Mais le passé et ce qu’il a vécu ne demande qu’à refaire surface, comme certaines décisions non prises pour se conformer à la loi.

Fin du Capitaine Coste ? Est-il sauvé ? Est-ce que cette mission où deux personnes vont réellement s’aider, deux écorchés de la vie vont trouver ce qui permet de guérir ou avancer dans la vie, malgré les blessures ?

Olivier Norek connaît parfaitement le 93, lieu des 3 opus précédents. Ce roman a changé de lieu, et franchement, c’est magnifiquement décrit. Si auparavant, nous avions des policiers, là, je trouve qu’Olivier Norek change de registre pour le thriller psychologique. C’est magistral, rondement mené, très bien amené sans temps mort. Si Victor Coste est toujours aussi bien présent, Olivier Norek offre un personnage très riche avec Anna. Le lecteur s’interroge toujours pour savoir qui elle est, quelle victime elle a été, si elle joue vraiment un rôle. Olivier Norek ne laissera pas le lecteur sur sa faim et heureusement. Un roman qui pourrait être un excellent film, mais je ne sais pas quels acteurs pourraient interpréter les personnages d’Olivier Norek. D’ailleurs, je ne sais pas si Olivier Norek en a fini avec son personnage mais mes lectures sont allées crescendo et Dans les brumes de Capelans est vraiment un Dans les brumes de Capelans d’Olivier Norek.

Dans les brumes de Capelans d’Olivier Norek

date de sortie : 7 avril 2022

Editeur : Michel Lafon

Isbn : 978`-2-7499-4228-5

Nombre de pages : 429

Soleil levant d’Alexandre Galien

Soleil levant d'Alexandre Galien - Editions Michel Lafon

Soleil levant d’Alexandre Galien – Editions Michel Lafon

Soleil levant d’Alexandre Galien, présentation

Au Crillon, place de la Concorde, Morita se suicide le matin après un échec dans la nuit.

Le 4 mars 2O21, Philippe Valmy, 56 ans, suit une thérapie. Il croit toujours vivre avec Elodie sa femme. Il pense à tous ceux qui sont morts et qui font toujours partie de sa vie. Il va se présenter à son nouveau poste.

Avis Soleil levant d’Alexandre Galien

Finie la trilogie consacrée à Philippe Valmy. Un dernier roman lu en quelques heures. Mais pas fini, pour moi, Alexandre Galien, que je continuerai à acheter les yeux fermés. Ravie d’avoir découvert cet auteur français il y a 3 ans et ravie de l’avoir rencontré déjà deux fois, à Marseille et à Lyon. Lorsque j’ai lu que c’était la dernière enquête de Philippe Valmy, je m’attendais à une autre fin, mais celle donnée par l’auteur me convient parfaitement. L’univers de ce roman est le Japon.

Tout commence lorsqu’un homme est retrouvé, mort, au Crillon. Tout laisse penser à un suicide mais une empreinte matche avec un SDF. L’ancienne équipe de Valmy est amputée de son chef, qui a pris un congé sabbatique, d’un autre qui a pris sa retraite. Ils sont donc tous jeunes, sans peu d’expérience, sans compter leur chef, une femme qui vient de la DGSI et qui n’est pas franchement bien accueillie. Jeunes, ils vont faire quelques erreurs mais d’elles, ils vont apprendre et vont devenir une équipe qui sera encrore plus soudée.

Philippe Valmy vit toujours avec ses fantômes, il voit un psy pour tenter de s’en sortir. Il travaille toujours dans la police mais dans une brigade pour aider les sans domicile fixes. C’est là qu’il rencontre Ziggy et ce dernier se souvient de lui lorsqu’il est arrêté et demande à ce que ce soit Philippe qui l’interroge. Donc, retour de Valmy au 36 avec son ancienne équipe. Malgré son expérience d’enquêteur, il ne prend pas la place des responsables. Il aide les uns et les autres dans leur enquête et semble heureux de revenir. Une enquête qui prendra un tour politique, mais pour une fois, elle ira jusqu’au bout car Graziani l’a décidé, quitte à être muté.

Alexandre Galien nous explique le Japon avec ce jeune homme qui part très jeune pour devenir un champion en arts martiaux. Mais à 14 ans, dans un pays inconnu, dans un pays où il ne parle pas la langue, il va subir les pires sévices pour devenir un animal, une machine de guerre, une machine à faire mal, une machine à tuer. A son retour, il ne pourra pas retrouver sa famille, donc il hante les rues de Paris et sa banlieue. Toujours s’entraîner, toujours se faire mal et toujours trouver sa dose pour tenir. Au cours de ce roman, Alexandre Galien fait des retours en arrière pour expliquer le passé de Ziggy et ce que cela entraîne dans l’enquête actuelle. L’auteur nous explique également les geishas et ce qu’elles représentent au Japon. Là aussi, les valeurs ancestrales sont bousculées et chacun fait ce qu’il en veut.

Quand les partis politiques, ici, ou les entreprises, achètent des fichiers contenant des noms et de nombreuses informations confidentielles, des algorithmes pour cibler mieux les achats ou d’éventuels votes. Mais que fait la CNIL pour protéger les données ? De toutes façons, on le sait, sur le Net, on ne peut rien garder de secret.

L’être humain peut souffrir profondément et de différentes façons. Même au plus bas, il peut relever la tête et faire le bien. L’être humain se cache de différentes façons, pour asseoir son autorité, surtout dans un monde d’hommes. Mais on se rend compte que les échanges sont importants et que malgré les erreurs commises, c’est un apprentissage de tous les instants.

Un roman lu très rapidement car les pages se tournent très facilement. Le style s’affermit de plus en plus. Il me tarde de lire le prochain roman pour savoir ce qu’Alexandre Galien va proposer, au niveau de l’humain, de l’enquête policière, du voyage, même si on reste à Paris qu’il semble très bien connaître.

Les belles couvertures vont me manquer également.

Soleil levant d’Alexandre Galien

date de sortie : 4 novembre 2021

Editeur : Michel Lafon

Isbn : 978-2-7499-4416-6

Nombre de pages : 299

Le crève-coeur de Maxence Fermine

Le crève-coeur de Maxence Fermine - Editions Michel Lafon

Le crève-coeur de Maxence Fermine – Editions Michel Lafon

Le crève-coeur de Maxence Fermine, présentation

Maxence Fermine a été atteint de la Covid-19. Dans ce roman-autobiographie, il relate ce qui s’est passé pendant ces nombreuses semaines, toujours avec une pointe de poésie dans ses écrits. Autobiographie, oui mais également roman.

Avis Le crève-coeur de Maxence Fermine

Est-ce une autobiographie ? Oui. Tous ceux qui ont lu Maxence Fermine sur sa page Facebook pendant sa maladie peuvent en témoigner. Pour les autres, vous aurez un témoignage de ce que peut être la Covid-19, soit le Crève-Coeur, au sens d’un des plus graves du terme. Est-ce un roman ? Egalement car il y a cette fiction, notamment le couple formé par cet écrivain et sa femme.

Maxence Fermine aborde avec délicatesse, avec violence, mais aussi avec poésie toutes ces attaques de guêpes qui ont failli le faire mourir plusieurs fois. Je comprends vraiment mieux le titre choisi par Maxence Fermine, concernant la Covid-19 ? Un titre vraiment bien choisi, comme tous ceux de ses chapitres.

Il existe de nombreux témoignages de personnes qui souffrent encore, qui sont encore fatiguées, des mois après avoir été infectées. Maxence Fermine, ayant énormément souffert et souffrant plus ou moins encore, puisqu’il n’a pas encore recouvré toute sa santé, peut s’insurger contre tous et toutes au sommet des états, que ce soit en Amérique Nord et Sud, mais aussi en France. Sur de nombreux points, je suis tout à fait d’accord avec lui. Sur d’autres moins, mais comme on dit, chacun son avis. Lui l’a vécu et je comprends sa prise de position en ce qui concerne la vaccination ou encore le port du masque.

Maxence Fermine nous détaille tout de son infection, de ses nuits sans sommeil, de ses passages aux urgences, de sa quarantaine dans sa propre maison, des médecins vus et de ses essais, pas toujours couronnés de succès pour aller mieux. Il a été atteint dans tous ses organes, en plein coeur. Il explique ce qu’il a ressenti, soit des attaques de guêpes dans tout son corps.

On peut reconnaître les lieux décrits. Il a eu le temps, quand l’infection le lui permettait, de se rappeler de son passé, de lire, notamment des poètes et de rendre hommage à tous ces écrivains, morts pendant la pandémie, qu’il affectionne. Et dans ses phrases, ce que je n’avais pas trouvé dans un livre de Maxence Fermine, précédemment lu, c’est cette faculté à écrire des mots poétiques, même si la situation ne s’y prête pas. Mais j’en avais eu un grand aperçu en lisant toutes ses publications. Il y a énormément de colère, mais ce n’est pas ce que je retiens forcément sur Le crève-coeur. J’ai bien aimé tous les surnoms donnés à différents personnages que l’on reconnaît, bien évidemment, mais aussi tous ces rappels sur les épidémies arrivées en 20.

Le crève-coeur de Maxence Fermine

date de sortie : 14 janvier 2021

Editeur : Michel Lafon

Isbn : 978-2-7499-4544-6

Nombre de pages : 255

Le souffle de la nuit d’Alexandre Galien

Le souffle de la nuit d'Alexandre Galien - Editions Michel Lafon Polar

Le souffle de la nuit d’Alexandre Galien – Editions Michel Lafon Polar

Le souffle de la nuit d’Alexandre Galien, présentation

2004, Nigéria, une jeune adolescente doit partir en France pour ramener de l’argent aux siens. Mais elle voit de la froideur dans un regard. 

Meurtre horrible dans les Bois de Vincennes, il s’avère que c’est un ex-collègue de Valmy. Ce dernier a été détaché au Nigeria, comme adjoint de la sécurité à l’ambassade. C’est pour le protéger suite aux nombreuses menaces reçues. Mais Valmy n’en peut plus de vivre.

Avis Le souffle de la nuit d’Alexandre Galien

Après un premier roman couronné par le Prix du Quai des Orfèvres, Alexandre Galien revient avec ce deuxième roman, dont la couverture est belle, très belle et a un air de ressemblance avec son précédent roman. Alexandre Galien maîtrise réellement son sujet soit des enquêtes policières et l’union d’une équipe pour la résoudre. L’union aussi des forces de l’ordre puisque les premiers meurtres sont des meurtres de flics. La grande famille de la police veut retrouver les meurtriers, surtout lorsqu’un des morts a été l’ami et le binôme de Valmy. Valmy, rencontré dans Les cicatrices de la nuit, qui reprend du service ici, à la demande de son chef. Mais le lecteur assiste également à une guerre entre services, la Crim et la DGSI. La première peut être déchargée d’une affaire à cause d’affaires au sommet de l’état. Heureusement que le responsable de l’enquête ne s’en laisse pas compter et qu’il manage ses hommes avec une grande dextérité pour leur remonter le moral. Il sera également d’une grande aide et ne restera pas planqué dans son bureau.

J’ai beaucoup aimé retrouver Valmy. Il ne change pas, il reste toujours égal à lui-même, un super bon flic mais qui a trop souffert dans sa vie, notamment lors de l’enquête précédente. Un homme qui a souffert parce qu’il n’a pas su sauver la femme qu’il aimait, parce qu’il n’a pas pu avoir d’enfants et qui reste plus que sensible face aux autres qui souffrent. Mais il reste un flic, un éternel flic pour qui la vérité doit éclater. Il connait bien Paris, il a ses indics, et en plus son année passée au Nigeria lui sera bien utile, même s’il ne connait pas tout des coutumes de ce pays, des groupuscules présents en France qui sont des groupes, pour ainsi dire, terroristes. Alexandre Galien dénonce la prostitution de ses jeunes filles, vendues dans leur pays, qui croient partir en France pour une meilleure vie. Ce ne sera que prostitution, pendant quelques années, sous le joug de proxénètes qui n’en ont rien à faire d’elles. Entre drogue, vente des corps pour un peu d’argent qu’elles n’auront jamais. La police tente de faire tomber ces réseaux, tenter de protéger ces femmes, lorsqu’elles le veulent bien car elles ont moins peur. Mais ils ont un sacré ascendant sur elles.

Valmy est là en observateur mais prendra part à l’enquête car il a des renseignements qu’il peut communiquer. Tous ont peur de lui, de ses réactions car son regard est froid, mort. Dans cette équipe soudée, arrive Victor qui cache à tous son homosexualité par peur de subir ce qu’il a déjà vécu de la part de ses anciens collègues. Mais certains peuvent être sensibles à cet homme. 

Jusqu’à un moment, le lecteur se questionnera pour savoir qui est ce tueur, qui est Michimaou. 

Alexandre Galien connaît très bien la grande famille de la police qui est soudée quand l’un des leurs tombe. Cette famille peut éprouver des sentiments face à la douleur, surtout d’une mère.

Est-ce que les intérêts d’Etat son plus importants que les intérêts humains, qu’une enquête de police pour faire tomber ceux qui sont des meurtriers ?

Une écriture fluide, hautement documentée, qui a pris de l’amplitude et même une écriture beaucoup plus sûre. Les phrases sont percutantes tout comme les dialogues. Alexandre Galien a grandi en tant que romancier et le talent qui ne demandait qu’à éclore se confirme vraiment ici. Certains termes du jargon policier sont expliqués. Le beau gosse – et ce n’est pas péjoratif – devient un grand du roman policier français. Je vais, comme pour certains auteurs que j’aime beaucoup, attendre son prochain roman avec grande impatience. Pour moi, c’est un véritable coup de coeur.

Le souffle de la nuit d’Alexandre Galien

date de sortie : 24 septembre 2020

Editeur : Michel Lafon Polar

Isbn : 978-2-7499-4415-9

Nombre de pages : 318

Ceux qui te mentent de Nuala Ellwood

Ceux qui te mentent de Nuala Ellwood

Ceux qui te mentent de Nuala Ellwood

Avis Ceux qui te mentent de Nuala Ellwood

Elle disperse les cendres de sa soeur. Elle s’en veut car elle avait disparu et n’a pas su la protéger car une seule a survécu.

En avril 2015, Kate est en garde à vue. Elle est en proie à des hallucinations intérieures. Une psychologue de la police est en train de l’interroger mais elle ne veut pas trop en dire car elle sait que cela se retournera contre elle.

Résumé Ceux qui te mentent de Nuala Ellwood

Je ne m’attendais pas à cette construction. Une partie est consacrée à Kate et l’autre à Sally. Elle démontre bien que les deux soeurs se sont complètement ratées, qu’elles n’ont pas su, pas pu, plutôt, conserver leurs âmes d’enfants et surtout leur connivence. Il faut dire que leur enfance n’a pas du tout été rose avec ce père violent et alcoolique. Tout commence par des obsèques, celles d’une femme. Sa soeur lui rend hommage. Au départ, on ne sait pas quelle femme est morte. Lors de l’histoire racontée par l’auteur, on pensera à une femme, puis ensuite à une autre. Mais telle est la magie des mots qui prend et qui nous bouscule.

J’étais partie presque sur un coup de coeur au départ pour finir, à l’arrivée, par un immense coup de coeur. Nous suivons l’histoire de Kate, grand reporter de guerre, qui revient sur les lieux de son enfance, dans la maison de sa mère, récemment décédée. Elle est accueillie par son beau-frère. Kate ne voulait pas revenir car elle a trop de mauvais souvenirs à cet endroit. Mais elle doit faire le deuil de sa mère car elle n’a pas assisté à ses obsèques. Cela fait quinze ans que Kate prend des somnifères et elle est sujette à des voix, des hallucinations. L’auteur coupe l’histoire de cette jeune femme par sa garde à vue où elle est interrogée par une psychiatre et ce qui lui est arrivée réellement, dans son enfance, au cours de sa vie et tout dernièrement car elle affirme avoir vu un petit garçon en danger. Mais personne ne la croit. Cette loi sur la santé mentale, en Angleterre, j’ai fait des recherches mais je n’ai rien trouvé. Je ne sais pas si elle existe, mais elle donne une sacrée dimension à ce roman. Kate est une femme qui a réussi mais qui a souffert. Il n’y a que sa mère qui a compté pour elle. L’auteur va nous révéler, petit à petit, de nombreux éléments avec de sacrés rebondissements.

Ensuite, il y a Sally, soeur de Kate, alcoolique notoire qui a eu une fille très jeune. Elle a été proche de sa soeur, puis ensuite jalouse car son père a distillé le poison qu’il fallait pour que les deux soeurs coupent les ponts. Sally s’est sentie rejetée par sa mère. Elle n’a eu aucune confiance en elle. Surtout que sa soeur a réussi et qu’elle n’est plus là pour l’aider.

Entre les deux soeurs, mon coeur balance. J’ai bien aimé les deux personnages. Si au départ, on prend fait et cause pour Kate car sa partie est plus importante, Sally est une jeune femme que l’on a envie d’aider. Mais elle se montrera très forte. Elle sait qu’elle a raté beaucoup de choses avec Kate, avec sa fille.

Les questions sont présentes tout le long du roman. L’auteur y répond au fur et à mesure. Que s’est-il passé à Alep, en Syrie ? Qui est Chris et que lui est-il arrivé ? Pourquoi Kate est si mal ? Pourquoi est-elle interrogée. Le dénouement ne m’a pas laissé sur ma faim. Le roman est un mélange de souffrances, de cris, de sang, de violences physiques et morales. J’ai vraiment été estomaquée par les découvertes faites par les deux soeurs, par les rebondissements qui permettent au roman de ne pas faiblir. Un très bon premier roman qui annonce de très grandes qualités pour la suite de l’oeuvre de l’auteur.

Je remercie Netgalley et les Editions Michel Lafon pour cette lecture.

Ceux qui te mentent de Nuala Ellwood

Date de sortie : 8 février 2018

Nb pages : 366

Editeur : Michel Lafon

ISBN : 9782749934044

Chaman de Maxence Fermine

Chaman Maxence Fermine

Chaman Maxence Fermine

Résumé Chaman de Maxence Fermine

Après Le palais des ombres, j’avais toujours voulu lire un autre roman de cet auteur, Maxence Fermine. C’est le cas avec Chaman. Un roman court qui diffère complètement du premier lu. Et je ne regrette absolument pas ma lecture. En un peu plus de 130 pages, Maxence Fermine fait vraiment le tour du sujet dans cette quête d’identité, de racines. Bravo ! C’est très bien construit. Le sujet est de plus très intéressant et fait partie de ceux que j’affectionne assez. L’histoire des Indiens d’Amérique et le joug des Etats-Unis sur ces différents peuples. Maxence Fermine titre chacun de ses chapitres en anglais ou d’un terme indien que l’on retrouve dans le chapitre. De plus, des citations de personnalités permettent encore mieux de comprendre le thème.

Richard a 45 ans. Il est Indien par sa mère. Il se trouve à un instant de sa vie où il est prêt à basculer de l’autre côté. Mais il a fait une promesse. Mariée à un blanc, sa mère est devenue une paria au sein de sa communauté. Etant donné qu’elle vient de mourir, il veut respecter sa dernière volonté. Que ses cendres soient dispersées sur la terre de ses ancêtres. Ce sera pour lui une révélation. Très peu porté sur la famille, solitaire, il va rencontrer la jeune soeur de sa mère, sa famille mais aussi le Chaman et une femme, la Rêveuse. Il a eu quelques aventures, sans lendemain. Mais il n’a jamais voulu s’engager. Avec cette femme, il sent que c’est le grand amour. Mais comme il doit repartir, il ne veut rien promettre, rien dire. Et surtout, un évènement va tout faire basculer et on comprend mieux l’histoire du loup en début du roman.

Dans cette quête de ses ancêtres, ce rappel au passé, ce devoir de ne pas oublier, des événements, qu’il ne comprendra pas et les autres non plus, vont arriver. Ce métis ferait-il partie des leurs ? Il va retrouver donc sa vraie famille. Il va enfin savoir qui il est.

Ce roman a une visée politique. Maxence Fermine détaille bien le quotidien des Indiens, parqués dans des réserves. Ils ont été spoliés de tout par les différents gouvernements. Alcool, drogue, ils tentent de tenir, de vivre et de survivre. Certains sont toutefois heureux. Pique envers Donald Trump avec cet oléoduc qui va, encore plus, dénaturer ces paysages. Personne ne pense aux Indiens, ils sont devenus quantité négligeable. Toutefois, il reste encore de très beaux coins où la main de l’homme n’a pas encore été posée. Jusqu’à quand ?

Le roman donne également une belle part à la mort, à la façon de faire son deuil, lorsque cela touche une personne très proche, trop proche. On peut vite sombrer dans la dépression.

Je remercie Netgalley et les Editions Michel Lafon pour cette avant-première.

Résumé Chaman de Maxence Fermine

Richard est un charpentier du ciel. Il se trouve en hauteur et il pense à sauter.

Mais il se rappelle que sa mère vient de décéder et qu’il lui a fait une promesse sur son lit de mort.

Chaman de Maxence Fermine

Date de sortie : 12 octobre 2017

Nb pages : 131

Editeur : Michel Lafon

ISBN : 9782749932545

Nos adorables belles filles d’Aurélie Valognes

Nos adorables belles filles d'Aurélie Valognes

Nos adorables belles filles d’Aurélie Valognes – Source Michel Lafon

Avis sur Nos adorables belles filles d’Aurélie Valognes

Ce roman est le deuxième de l’auteur. Je ne connaissais vraiment pas et je dois avouer que la découverte est formidable. J’ai passé un excellent moment. Je me suis laissée happer par l’histoire, qui pourrait être banale, et tous les personnages du roman. Aucun personnage n’a eu toutefois ma préférence. Ils ont chacun leurs traits de caractères, bons ou moins bons, qui en font de véritables être humains.

Difficile d’être une pièce rapportée, qu’elle soit femme ou homme, surtout lorsque la famille intégrée est assez importante. Pour plaire à son conjoint et sa belle-famille, les sentiments et le caractère sont mis de côté afin de faire bonne impression. Mais c’est sans compter sans les uns et les autres. Aurélie Valognes a bien cerné ses personnages. Elle donne un sens à leurs caractères ce qui permet à l’histoire de se dérouler sans heurts. La tendresse et l’amour son là et heureusement car deux évènements simultanés pourraient mettre à mal ce fragile équilibre.

Antoinette est la  mère de Jacques. A plus de 90 ans, elle a tout vu, tout entendu. Son grand âge lui permet de donner des conseils et de dire ce qu’elle pense. Jacques, le père des trois fils, ne veut pas lâcher prise au travail, ni chez lui. Tout ce qu’il fait est bien et il ne veut pas se remettre en question. Bien entendu, ses réflexions ne plaisent en aucun cas à ses belles filles. Face aux injonctions de sa femme, il va tenter de les amadouer, mais rien n’est gagné. Les éléments se liguent contre lui. Martine joue le rôle de tampon. Elle s’embrouille dans le prénom de ses trois fils. Elle accueille avec joie ses belles filles. La situation est tellement tendue qu’elle a peur de ne plus voir les siens. A près de 60 ans, elle lance un ultimatum à son mari car elle veut vivre. Les trois garçons, Matthieu, Nicolas et Alexandre sont tous différents. Ils ont vécu avec un père « tyrannique » et cela ne facilite pas leur relation de couple car ils se comportent en machos et ne veulent pas contrarier leur père. Stéphanie, la femme de Matthieu, est déjà mère de deux petits garçons. Elle est très à cheval sur la sécurité et elle a bien raison. Peut-être un peu trop. Première pièce rapportée dans la famille, elle a eu la vie dure avec Jacques. Leurs relations sont assez difficiles. Laura, en couple avec Alexandre, est végétarienne. Je vous laisse imaginer la suite. Quant à Jeanne, la nouvelle compagne de Nicolas, elle fait son entrée dans la famille le réveillon de Noël. Son couple est tout neuf et elle ne sait pas où cela va la mener.

Les cadeaux offerts par Martine et surtout Jacques à leurs belles filles. Elles ont tout compris, le prennent assez mal et les regards en disent long. Mais elles se « vengeront ». 

Nous assistons à une jolie chronique familiale avec de nombreuses remises en question. Le traitement du sujet est brut et nous plonge vraiment dans cette famille car chaque lecteur peut y trouver son compte. Personnellement, je n’ai pas de soucis avec ma belle-mère. Elle est gentille. Cela fait 27 ans que nous nous connaissons. Je dois simplement avouer qu’heureusement nous sommes séparées par des centaines de kilomètres car je n’aurai pas supporté son intrusion excessive. Quant à mon beau-père, il me rappelle Jacques. En tous les cas, mes beaux parents prennent fait et cause pour leurs deux fils. 

Je remercie les Editions Michel Lafon pour cette découverte et je remercie Aurélie Valognes pour sa belle plume. Et que dire de la couverture ? Une véritable pépite. La plume est extrêmement fluide. J’ai lu ce roman en deux petites soirées. Je l’ai refermé avec le sourire aux lèvres et j’espère pouvoir lire très bientôt le premier, ce qui va encore augmenter considérablement ma PAL, et les prochains.

Résumé de Nos adorables belles filles d’Aurélie Valognes

Jacques et Martine vivent en Bretagne. Ils s’apprêtent à recevoir leurs trois fils et leurs belles filles pour le réveillon de Noël. Tout est pratiquement prêt. Martine donne ses dernières recommandations à son mari pour qu’il soit gentil avec tout le monde et en particulier Stéphanie, Laura et Jeanne qu’ils ne connaissent pas encore.

Nos adorables belles filles d’Aurélie Valognes

date de sortie : 4 mai 2016

Editeur : Michel Lafon

Isbn: 978-2-7499-2923-1

Nombre de pages : 270