…Et avec votre esprit d’Alexis Laipsker

...Et avec votre esprit d'Alexis Laipsker - Editions Pocket

…Et avec votre esprit d’Alexis Laipsker – Editions Pocket

…Et avec votre esprit d’Alexis Laipsker, présentation

Georges Toussant est assassiné dans son laboratoire de chimie à Strasbourg. Il est prix Nobel. Son cerveau a été volé.

Cannelle Bourdon est commissaire. Elle doit faire preuve de tact pour ne pas froisser son équipoe.

Simon Vairne est au placard car trop caustique. Il travaille à la DGSI.

Avis …Et avec votre esprit d’Alexis Laipsker

Cannelle Pourson est commissaire à Strasbourg. Elle est appelée sur un meurtre atroce, effroyable car il concerne un Prix Nobel scientifique dont on a volé le cerveau et laissé un papier avec un symbole dans la bouche. Elle ne veut pas prendre la place de ses hommes mais elle doit obéir aux ordres. Cannelle Pourson va mettre tout en oeuvre dans son enquête, aller au plus facile comme au plus difficile. Tous ses enquêteurs seront sur le coup. Elle les écoutera égrener les pistes, leurs interrogations, ce qu’ils peuvent obtenir sur toutes ces pistes. Qu’est ce que veut dire ce symbole ? Est-ce la piste d’une secte ? Dans ce meurtre, rien n’a été laissé au hasard, car il n’y a aucun indice.

De son côté, Simon Vairne, qui travaille à la DGSI, doit enquêter sur la disparition d’un éminent scientifique qui a disparu sans laisser de traces. Ce scientifique était surveillé par la DGSI. Le responsable de Simon lui indique que cette enquête ne devrait pas durer longtemps. Il se rendra sur les lieux de la disparition et travaillera avec les forces de police sur place. Il se rendra au domicile du disparu, rencontrera la fille de ce dernier. Cette disparition ne semble pas un départ sur un coup de tête, mais risque de cacher autre chose. Surtout que Simon a l’impression d’être suivi. Au fil de son enquête, Simon sera en contact avec Cannelle Pourson, mais rien n’indique que les deux affaire sont liées.

Simon rencontrera Marion Mastereaux qui enquête également sur la disparition de scientifiques. Elle est la première à avoir le plus d’éléments. Le départ de leur collaboration ne part pas dans la bonne direction, mais Simon se rend compte du potentiel de Marion, de ce qu’elle a pu collecter et qu’ensemble, ils pourront arriver à éventuellement élucider ces disparitions de scientifiques, qui refont surface quelques jours après en ayant tout oublié.

Le lecteur suit l’évolution des deux enquêtes qui vont arriver au même suspect. Toutefois, Simon et Marion auront un coup d’avance car ils ne vont pas hésiter à ne pas attendre les décisions de la justice. Ils vont interroger les plus éminents spécialistes du cerveau, un hypnotiseur. Car comment se fait-il que ces scientifiques aient perdu une semaine de mémoire, sans avoir subi de violences. Il semble que ces scientifiques n’ont aucun lien entre eux. Ils ne se connaissent pas ou très peu. Leurs travaux sont complètement différents.

J’ai bien aimé les trois personnages. Cannelle est divorcée, mère de deux enfants. Son travail est tout pour elle et passe même avant ses enfants. Elle doit faire preuve de tact pour ne pas froisser son équipe. Elle veut avant tout évoluer dans ce monde d’hommes. Elle est opiniâtre, pragmatique, sensible. Elle est bouleversée par ce crime, cette boucherie. Simon est un personnage qui ne plait pas à sa hiérarchie. Il est orphelin, aurait pu mal tourner. Plus jeune, il s’est tourné vers le poker, ce qui lui permet d’avoir une très bonne analyse de la nature humaine. Il en a gardé une propension à tout élaborer selon les probabilités, qui lui permettent d’avancer et de réfléchir. Il a de l’instinct, de l’intuition. Et il n’hésite pas à s’entourer de personnes en qui il a confiance, comme Marion, qui lui démontre que ce n’est pas une novice et qu’elle aussi, elle est en butte avec sa hiérarchie, avec ses collègues.

Encore une histoire sur le cerveau avec une interrogation, encore une fois, sur la science et l’église. Car selon cette dernière la science et la religion sont incompatibles. Toutefois, l’auteur nous emmène beaucoup plus loin. La France ne veut pas perdre la face face aux autres puissances et lorsqu’elle a l’opportunité de ne pas faire partir un cerveau, elle essaiera, en tentant de prendre toutes les précautions et malgré des avis circonspects. Mais heureusement que nous sommes dans un roman et au dernier moment, le héros va sauver tout le monde. Ce sont également des recherches sur le cerveau car il reste toujours un grand inconnu.

Alexis Laipsker nous offre un superbe final auquel je ne m’attendais vraiment pas avec un enquêteur qui n’abandonne jamais.. Ce roman est mené de main de maître mais ce n’est pas forcément un coup de coeur. En effet, j’ai trouvé que cela a été assez long à se mettre en place. Mais dès que Simon rencontre Marion, les enquêtes prennent un autre tournant et le lecteur n’a pas le temps de se poser trop de questions. Les pages défilent. Enfin, cela a été mon cas, car j’ai lu en quelques heures, la deuxième moitié du roman. Tout est très bien documenté. Les personnages sont attachants et humains. L’appât du gain est une donnée importante, très souvent, dans un thriller, tout comme la manipulation d’être humains. Bien entendu, toujours le poker, particularité d’Alexis Laipsker, en toile de fond.

…Et avec votre esprit d’Alexis Laipsker

date de sortie : 4 mars 2021

Editeur : Pocket

Isbn : 978-2-266-31390-2

Nombre de pages : 462

Ceci n’est pas un fait divers de Philippe Besson

Ceci n'est pas un fait divers de Philippe Besson - Editions Pocket

Ceci n’est pas un fait divers de Philippe Besson – Editions Pocket

Ceci n’est pas un fait divers de Philippe Besson, présentation

Léa, 13 ans, appelle son grand frère, 19 ans. Ils se parlent peu sauf lorsqu’il rentre chez lui. Plusieurs secondes passent avant qu’elle annonce le drame. Leur père a tué leur mère.

Passé le choc de l’annonce, il va se mettre en pilotage automatique pour rentrer chez lui, le plus rapidement possible et rejoindre sa soeur qui est toute seule. Il n’a pas encore tous les tenants et aboutissants de cette histoire mais le plus important est de protéger Léa.

Avis Ceci n’est pas un fait divers de Philippe Besson

Il suffit d’un coup de fil d’une soeur à son frère pour les anéantir. A 13 ans, Léa appelle son frère, 19 ans, et lui annonce que leur père a tué leur mère. Il quitte Paris pour rejoindre sa soeur au plus tôt. Elle a été prise en charge par une voisine.

Sitôt arrivé, il se rend à la gendarmerie pour en savoir plus. Tout tient de l’horreur. Léa est interrogée car elle était sur les lieux et a assisté au meurtre.

La descente aux enfers commence pour les deux enfants. Ils n’ont pas le temps de faire leur deuil car ils doivent répondre aux différents sollicitations et enterrer leur mère.

En quelques pages, Philippe Besson raconte ce qui peut se passer pour deux enfants, comment ils vont réagir face à ce drame. Ils vont se rappeler leur vie en famille et tenter de chercher les signes avant-coureurs de ce drame. Surtout ce jeune homme qui est parti très tôt à Paris pour apprendre la danse. Comme le dit Léa, il n’était jamais là. Mais il va se rappeler les différents changements chez sa mère. Changements qu’il n’a pas approfondis. Mais sa soeur a pratiquement tout vécu. Et c’est la douche froide quand il apprend que sa mère avait déjà déposé plainte pour violence, qu’elle voulait déjà partir.

Les mois qui suivent sont intenses, durs, ils vont devoir affronter le procès, la vente de la maison. Il va tout quitter pour sa soeur, pour être auprès d’elle, car elle ne s’en sort pas. Elle fait des cauchemars, elle plonge tant et plus et vite un stress post-traumatique trop intense pour elle apparait. Cela obligera son frère à prendre une grave décision pour la sauver et surtout ne pas plonger. Lui, de son côté, malgré la culpabilité, le remord, il va plonger mais va très vite relever la tête. Il interrogera, va tenter de savoir. Il va essayer de tout savoir sur la vie de ses parents.

Leur vie a été anéantie de fond en comble. Jamais, on ne parle de ceux qui restent, qui vivent un drame, qui y assistent également, surtout que le meurtrier conserve ses droits parentaux sur ses enfants, notamment les mineurs. Après la perte d’une mère, c’est également la perte d’un père, qu’ils ont aimés. Comment abolir autant d’années ? Car, malgré tout, il reste leur père et les sentiments peuvent être ambivalents. Cela peut être le rejet pur et simple, mais aussi un reste d’amour.

Je pensais ce livre beaucoup plus fourni en pages, mais après sa lecture, le nombre est suffisant. Tout en pudeur, sobriété, on assiste aux différents témoignages et ceux qui n’ont pas pris position pour protéger cette femme d’un homme qui se considérait comme étant le seul, jaloux, qui avait une emprise physique et psychologique. Il a toujours joué de son charme et cela lui a bien servi. On assiste au calvaire de ces enfants qui doivent survivre sans celle qui les aimait plus que tout et qui a tenté de les protéger. C’est prenant, bouleversant. Tiré d’une histoire vraie, il reste tout de même des non dits car avec ce drame vécu, il ne faut pas tomber dans le voyeurisme. Le féminicide est un fait de société. Les pouvoirs publics tentent d’aider ces femmes. Mais les manques de moyens font que la police, la gendarmerie, ne prend pas toujours les mesures adéquates. Et quand le drame arrive, elles sont mises sur la sellette car avertis, ils n’ont pas réagi suffisamment tôt.

Ceci n’est pas un fait divers de Philippe Besson

date de sortie : 4 janvier 2024

Editeur : Pocket

Isbn : 978-2-266-33752-6

Nombre de pages : 189

Juste une mauvaise action d’Elizabeth George

Juste une mauvaise action d’Elizabeth George – Source Presses de la Cité

Juste une mauvaise action d’Elizabeth George, présentation

Lors d’un match, Thomas Linley tente de séduire une femme qu’il a connu une nuit.

Barbara Havers a un voisin dont la petite fille a été « enlevée » par la mère. Elle est dans tous ses états et se propose comme détective privé. Au mois d’avril, cette petite fille est enlevée en Toscane. Contre toute attente, Thomas part mais Barbara n’a pas dit son dernier mot. Elle enquête, distille des informations aux tabloïd même si son avenir, au sein de la Met, est en jeu.

Avis Juste une mauvaise action d’Elizabeth George

Par la force des choses, j’ai mis pas mal de temps à lire ce roman, près de deux semaines pour un livre de près de 700 pages. En effet, pendant quelques soirées, je n’ai pas pu lire. Et le reste du temps, j’ai été prise par cette histoire que j’ai savouré tout le long car j’ai adoré retrouver l’inspecteur Linley et Barbara Havers. On va donc dire, qu’à ce moment-là, j’ai fait durer le plaisir. J’adore ces deux personnages récurrents des romans d’Elizabeth George dont j’ai lu la plupart des romans.

Je ne me rappelais pas que l’auteur avait autant d’humour, car j’ai franchement eu le sourire à certains endroits, lors de certaines phrases prononcées. De l’humour noir, certes, mais des fois de l’humour tout court entre de nombreux personnages mais aussi l’incompréhension, la barrière de la langue entre Havers, avec son caractère, et Salvatore.

Le titre Juste une mauvaise action est très bien trouvé. L’auteur nous dévoile assez rapidement les soupçons de culpabilité qui pèsent sur le père de la petite fille enlevée. Mais tout comme Barbara, en tant que lectrice, je n’ai pas voulu y croire. Pas parce que je suis amoureuse du personnage interprété par le père, non, ni parce que j’éprouve de l’admiration. Mais je voulais que ce soit quelqu’un d’autre qui soit coupable. Car ce père a juste commis une mauvaise action pour l’amour de sa fille, le seul enfant qui lui reste et qu’il ne veut pas perdre, même s’il n’apparait sur aucun papier officiel.

Outre cette histoire d’enlèvement et ce qui en découle, nous avons toujours les relations entre Linley et Barbara. Le premier s’interroge sur sa coéquipière qu’il connait depuis de nombreuses années. Une relation faite de non-dits également et de respect. Malgré les doutes qu’il éprouve, ce qu’il doit accomplir  en tant qu’inspecteur, il veut lui laisser une chance, la couvrir. Mais c’est dur. Il est tiraillé entre sa conscience professionnelle, son chef et surtout l’amitié, car c’est bien une histoire d’amitié indéfectible, qu’il éprouve pour Barbara, qui l’a soutenu sur de nombreux coups durs. Juste une mauvaise action est donc un roman sur l’amitié. Car Barbara, flic, use et abuse de ficelles, quitte à ne plus avoir d’emploi, malgré ses talents d’enquêtrice. Elle est et reste un personnage hors du commun que ses semblables n’aiment pas car elle reste hors des sentiers battus, par son caractère, son style vestimentaire et surtout comment elle accomplit son travail. Barbara, amie (et amoureuse) d’Azhar, veut lui laisser toutes ses chances et le couvrir. L’amitié, également, se dessine entre Salvatore et Barbara. Malgré ses habits, pour l’Italien, elle est attirante avec son teint d’Anglaise et ses yeux bleus. Même s’il sait qu’elle le trahit, il la couvre tout de même. Est-ce également de l’amitié entre Havers et le journaliste du tabloïd ? Il ne la couvre pas, la menace constamment de sortir des papiers, mais en définitive, pour son dernier papier, il ne nommera pas le sergent. Elle en prend bonne note et sait qu’elle ne donnera plus aucune information.

Dans son roman, il y a bien entendu des personnages que l’on ne supporte pas, comme la mère et la tante et surtout les grands-parents de la petite fille mais aussi l’amant de la mère. Il y a également le grand chef, une femme, de Linley et d’Havers, mais aussi ce misogyne qui veut tout faire pour faire tomber Barbara. Quelle plaie ce type ! Heureusement que tous savent comment il est mais en faisant ces enquêtes sur Barbara, puisqu’il cherche à s’en débarrasser, oblige le grand chef à prendre des décisions. Il y a également ceux qui sont en Italie. A part l’enquêteur, les autres franchement, on n’aurait pas envie de les rencontrer ou avoir affaire à eux. J’ai retrouvé avec bonheur, même si c’est pour quelques pages, Simon St James et sa femme Deborah. Elisabeth George ne fait en aucun cas du neuf avec du vieux.

Dans Juste une mauvaise action, tous les ingrédients du bon polar y sont. Un enlèvement, une famille abandonnée pour une femme, une enquête avec de nombreuses ramifications, des personnages atypiques, de la folie et aussi de nombreux rebondissements auxquels on ne s’attend pas, comme un décès, une bactérie tueuse. En plus le cadre ne gâche rien puisque nous sommes partis en Toscane, une région que j’ai visité et que j’ai adoré. J’ai toujours aimé la plume d’Elizabeth George et avec ce roman cela ne change pas. On ne s’ennuie pas même si certaines descriptions sont nombreuses. Elle jongle avec de nombreux personnages, avec leurs caractères, avec maestria. Tout coule de source. Aucun temps mort, aucune répétition même si la nouvelle relation à laquelle aspire Linley peut sembler lente à se mettre en place. Mais l’homme est un Lord, il est le parfait gentleman. Il préfère prendre son temps.

Je remercie Les Presses de la Cité et surtout Anne pour leur confiance mais aussi pour leur patience.

Edit de 2024

Dix ans après sa sortie et ma lecture, je me replonge dans ce roman puisque je lis les romans dans l’ordre pour suivre l’évolution des personnages. Et en dix ans, j’ai oublié pas mal de choses, notamment ce qui arrive à la mère de la petite fille, l’implication d’Azhar dans les faits, comment Barbara s’est embrouillée dans cette histoire et a donné des éléments à la presse à scandale.

Je n’ai pas grand chose à rajouter à cette critique, sauf que j’avais oublié d’écrire sur l’enquête du privé engagé par Azhar et Barbara, qui n’avait pas dit toute la vérité à ses clients et qui a caché des preuves, falsifié des documents pour se couvrir, et éviter ainsi d’être inquiété.

Il y a aussi la grande différence entre une enquête londonienne et italienne. En Italie, c’est l’homme qui représente le ministère public qui est le dernier rouage. Ses enquêteurs doivent se conformer à ses décisions. Il peut y a voir de l’abus de pouvoir. Heureusement que Salvatore arrive à enquêter de son côté avec deux fidèles à lui. Il se tient informé par Linley et lorsque Deborah arrive, malgré la barrière de la langue, il fera une avancée dans son enquête.

Je ne dirai pas que c’est un coup de coeur, car cela a été très long à se mettre en place.

Juste une mauvaise action d’Elizabeth George

date de sortie : 2 octobre 2014

Editeur : Pocket

Isbn : 978-2-266-26016-2

Nombre de pages : 910

Le cercle de Bernard Minier

Le cercle de Bernard Minier - Editions Pocket

Le cercle de Bernard Minier – Editions Pocket

Le cercle de Bernard Minier, présentation

Elle est enfermée. Elle est devenue muette. Depuis combien de temps, elle ne sait plus.

Un vendredi, une nuit d’orage à Marsac. Oliver appelle la gendarmerie après ce qu’il a vu dans la maison en face de chez lui.

Avis Le cercle de Bernard Minier

#Servaz2

Ceci est le deuxième tome de Martin Servaz, qui vient donc avant N’éteins pas la lumière où je m’interrogeais sur ce qui avait pu arriver dans l’opus précédent au célèbre commandant. Bernard Minier ne révèle pas tout.

Une femme a été enlevée, elle est abusée, elle est enfermée depuis de nombreux mois dans ce cachot. Elle essaie de résister mentalement mais c’est très dur. Elle va abdiquer et sombrer dans la folie. Au milieu du roman, j’ai compris qui était cette femme et quand je suis plongée dans un roman, je suis tellement scotchée que je ne m’interroge pas forcément. Pourtant j’aurais dû avec ce que j’ai lu avec N’éteins pas la lumière.

A Marsac, une jeune femme est retrouvée morte chez elle, noyée dans sa baignoire. Au vu des atrocités subies, elle ne pouvait pas s’en sortir. Martin Servaz reçoit l’appel d’une femme, qu’il a bien connu quand ils étaient étudiants. Elle l’informe que son fils a été arrêté et qu’il doit reprendre l’enquête. Cela ne plait pas aux gendarmes du cru, ni à la justice. Mais l’enquête lui est confiée. Après l’enquête de voisinage d’usage, la récolte des indices, Martin se rend compte qu’un CD de Malher est présent chez cette professeure. De suite, il fait le lien avec Hirtmann qui s’est évadé il y a près de deux ans et qui n’a jamais été retrouvé. Personne ne croit à la présence du célèbre tueur en série. Pourtant, au fur et à mesure, des indices sont laissés à l’intention de Martin Servaz. Ce dernier pense qu’Hugo, le fils de Marianne, n’est pas coupable, même s’il avait bu et pris de la drogue.

En plongeant dans cette enquête, Martin se rend à Marsac, lieu où il a fait ses études, où il a noué des relations amoureuses et amicales. En revenant dans ce haut lieu d’études, il renouera avec Marianne, même si elle l’a fait souffrir et qu’il ne s’en est jamais remis. Il reverra un de ses meilleurs amis également et ce seront des révélations sur ce qui s’est passé lorqu’ils étaient jeunes et tous très unis. Mais la rivalité amoureuse a été au centre de leurs relations. Prendre le pas sur celui qui est jugé le plus intelligent. Prendre le pas sur une femme. Car Martin Servaz, en devenant flic, n’a pas suivi la voie qui lui était assignée. De plus, à Marsac, Martin va vouloir protéger sa fille, Margot, qui fait ses études. Cette dernière enquêtera, de son côté, avec un de ses amis, sur ce groupe de quatre jeunes gens, dont faisait partie Hugo, qui semble avoir quelque chose à cacher.

Retour également d’Irène Ziegler qui tente de protéger Martin Servaz. Elle revient de vacances et a été rétrogradée dans ses fonctions, après ce qui s’est passé dans l’opus précédent et ce malgré le bon rapport de Martin. Elle aussi veut retrouver Hirtmann et fouille tant et plus pour affiner ses recherches. Martin prendra contact avec elle pour faire avancer son enquête.

Une très belle histoire de manipulations dont on connait les aboutissants à la fin. Martin Servaz joue avec le feu tout du long et il en subira des conséquences puisqu’on s’en prendra à lui. Mais on veille sur lui et pas forcément ceux auxquels on s’attend. Cela ne lui plaira pas du tout de savoir ce que fait Hirtmann. Mais ce dernier a trouvé la personne qu’il juge égale à lui-même, le côté clair face au côté obscur.

Bernard Minier entraîne son lecteur dans une belle histoire. Il a tout développé de main de maître. Je n’ai pas été au meilleur de ma forme pour lire ce roman car sur les derniers temps, j’en lisais qu’une trentaine de pages par soir, et encore, je ne comprenais pas forcément tous les tenants et aboutissants. Le lecteur est tenu en haleine jusqu’au bout. Une partie du final est époustouflante avec cette chevauchée sur l’autoroute. Martin Servaz a pris cher avec cette enquête, toute personnelle.

J’ai donc lu assez rapidement les trois premiers de la série, ce qui me permet de savoir ce qui s’est passé avant N’éteins pas la lumière. Je vais donc pouvoir continuer les aventures de Martin Servaz. J’aime bien l’écriture de Bernard Minier, les situations racontées, les personnages de ses romans… Je n’ai pas encore éprouvé de coup de coeur mais j’espère que cela va venir.

Le cercle de Bernard Minier

date de sortie : 14 novembre 2013

Editeur : Pocket

Isbn : 978-2-266-24280-6

Nombre de pages : 788

La ronde des mensonges d’Elizabeth George

La ronde des mensonges d'Elizabeth George - Editions Pocket

La ronde des mensonges d’Elizabeth George – Editions Pocket

La ronde des mensonges d’Elizabeth George, présentation

Octobre, Zed Benjamin est convoqué par le rédacteur en chef de La Source tabloïd. Son article est refusé car il ne correspond pas aux standards du journal. Mais Zed obtient de finir cet article, à ses frais.

Ian et Kaveh vivent ensemble, mais ce dernier ne veut pas se marier. Ian a enfin accepté son homosexualité. Mais face à l’aveu de Kaveh, il préfère prendre du recul sur un lac. En revenant, il tombe et meurt.

Avis La ronde des mensonges d’Elizabeth George

Linley et Havers, tome 17

Thomas Linley se voit confier par Hillier une enquête à la demande d’un homme dont le neveu est mort et qui s’est fracassé le crâne dans sa chute. RIen ne laisse présager que cette mort soit suspecte mais Thomas devra faire toute la lumière. Il ne doit en informer personne au sein du Yard. Pour l’aider, il fait appel à Simon et Deborah. Au fur et à mesure, il demandera à Barbara d’enquêter de son côté sur certains éléments de l’affaire car elle a dû prendre des jours de congés.

Concernant les relations entre les personnages, on voit que Tommy est tiraillé par sa relation avec Isabelle, sa supérieure. Il cherche toujours les indices de son alcoolisme. Il pense encore et toujours à sa femme, Helen. Avec Isabelle, c’est plutôt une relation charnelle qui leur fait du bien à tous les deux. Mais ils savent que cela ne les mènera pas bien loin car ils doivent se cacher, même si Barbara et Deborah ont bien compris cette relation.

Simon et Deborah sont également au coeur de cette enquête et personnellement ils doivent toujours faire face à leur désir d’enfant. Il leur est proposé une adoption ouverte. Mais Deborah ne veut pas en entendre parler. Dans cette enquête, elle se focalisera sur une femme et son désir d’enfant également et le fait de faire appel à une mère porteuse. Quand Deborah prend ses désirs pour la réalité. Elle mettra sa vie en danger et malgré les conseils de Simon, mais aussi de Thomas, elle foncera bille en tête. Toujours cette problématique entre le couple où Simon n’arrive pas à montrer à sa femme qu’il l’aime profondément où il réaigt rationnellement au contraire de sa femme, tout feu tout flamme.

Du côté de Barbara, elle a fait la connaissance de la femme de son voisin qui est revenue dans le foyer, au grand bonheur de sa fille; Barbara entretiendra de belles relations avec cette femme, qui l’aidera pour obéir à Isabelle quant à son apparence extérieure. De plus, elle est heureuse pour cette fille; Mais le bonheur est-il vraiment là ? La fin nous annonce un nouveau roman qui sera vraisemblablement centré sur cette relation entre son ami Azhar et sa femme.

Ce sont également les relations d’une famille qui vont être dévoilées au fur et à mesure de l’enquête. Un couple marié, parents de deux filles et d’un garçon. Ils sont très à l’aise financièrement. Le fils a eu une vie dissolue et dans un centre de désintoxication, il a rencontré sa femme qu’il a ramenée en Grande-Bretagne. Le couple est très soudé mais cette femme cache un profond secret qui sera révélé lors de l’enquête menée à Londres par Barbara. De plus, cet homme est suspecté d’avoir tué son cousin. Quant aux deux soeurs, elles sont très différentes. L’une manipule parfaitement ses parents. Avec la venue de Thomas Linley pour enquêter sur une mort qui n’a rien de suspect, toute la vérité sera mise à nu et des décisions devront être prises. Ce sont également deux enfants, dont un adolescent, qui ont dû faire face à la révélation de leur père quant à son homosexualité, le fait que leur mère ne s’occupe plus d’eux. Tim est vraiment très en colère et violent. C’est un adolescent difficile et on peut le comprendre car il n’a pas compris pourquoi il vit tout ça. Grâce à sa tante, ces enfants auront un avenir.

Toujours autant de descriptions de lieux. Un roman très psychologique avec des personnages très détaillés, ainsi que leurs actes. Elizabeth George fait très fort sur ce point-là. Va-t-on arriver à un moment à avoir un épilogue concernant ce désir de grossesse pour le couple Simon et Deborah ?  Le prochain roman sera à relire car il va concerner, très certainement, Barbara et son ami Azhar. La romancière sait également ménager le suspense et nous embarque dans de nombreuses situations. Elle détaille également la gestation par autrui, le fait de vendre ses ovules et les lois britanniques.

Par contre, par rapport aux précédents, je n’ai pas ressenti de coup de coeur.

La ronde des mensonges d’Elizabeth George

date de sortie : 10 octobre 2013

Editeur : Pocket

Isbn : 978-2-266-24060-4

Nombre de pages : 829

Glacé de Bernard Minier

 

Glacé de Bernard Minier - Editions Pocket

Glacé de Bernard Minier – Editions Pocket

Glacé de Bernard Minier, présentation

Diane Berg est psychologue. Elle est spécialisée en psychologie légale. Elle est embauchée à l’Institut du Dr Wargnier dans les Pyrénées.

Quatre hommes doivent passer quatre semaines dans une galerie. En arrivant au sommet, ils découvrent un cadavre.

Avis Glacé de Bernard Minier

#Servaz1

Je ne voulais pas laisser passer trop de temps avant de lire la première aventure de Servaz. En effet, j’ai déjà lu le troisième et il fallait que je lise les deux premiers pour connaître les péripéties des uns et des autres.

Le lecteur fait la connaissance de Servaz et de son adjoint, Esperandieu, marié à Charlène qui attend son deuxième enfant. Martin Servaz a la quarantaine, a été marié et a une fille de 18 ans. Il essaie d’être le plus disponible pour elle, mais c’est compliqué. Il sent qu’elle lui cache des choses et charge Esperandieu d’essayer de trouver ce qui rend sa fille malheureuse. D’ailleurs, au cours de l’enquête, il essaiera de faire des recoupements. Les relations entre les deux hommes sont très cordiales et Servaz n’a jamais hésité à défendre son adjoint suite aux jugements de leurs collègues. Quant à Esperandieu, l’auteur nous dévoile le principal sur lui, à la fin.

Quant à l’histoire proprement dite, Servaz est appelé sur un meurtre. Mais pas n’importe lequel. Un cheval a été trouvé mutilé et attaché d’une drôle de façon. Pour Servaz, il n’y a pas d’enquête, malgré la mise en scène. Mais quand c’est un cheval très cher, appartenant à une des premières fortunes de France, il devra faire des efforts car les plus hautes instances seront sur le qui-vive. De plus, un élément ne cadre pas car la police et la gendarmerie – les deux doivent travailler de concert – découvrent qu’un ADN d’un homme, enfermé dans un hôpital psychiatrique de haute sécurité, est présent sur l’animal. De nombreuses personnes seront entendues, ensuite les meurtres vont se succéder. Pour Servaz, il y a un lien pour tout mais il ne sait pas comment imbriquer les différentes preuves qu’ils vont trouver. Ils vont y aller à l’instinct et au fur et à mesure de leurs découvertes, tout va se dessiner. Servaz va avoir de l’aide d’un ancien juge avec qui il échangera beaucoup. Mais dans cette partie des Pyrénées, beaucoup de choses sont cachées et tout le monde ne joue pas le jeu de la vérité. Servaz va l’apprendre à ses dépens. Il devra faire face à des éléments naturels hostiles, être agressé. Il verra défiler sa vie plusieurs fois.

Dans cette institution psychiatrique, Diane Berg, jeune psychologue suisse, a été embauchée pour une année. Elle n’est pas bien accueillie par le directeur en place qui trouve qu’elle n’est pas assez formée. Il ne souhaite pas qu’elle ait affaire aux hommes les plus dangereux. Dans cet environnement hostile, isolé, où il fait froid, Diane va éprouver de la peur. Elle fera des découvertes sur des traitements administrés. Elle entendra des conversations qu’elle ne devrait pas entendre. Elle entendra des bruits. Mais, malgré cette peur, elle osera tenter de savoir ce qu’il se passe. Aux dépens de sa vie.

Martin, Diane, Irene et les autres personnages sont très bien décrits. Ils sont développés au fur et à mesure de l’intrigue. Certains personnages auraient mérité que le lecteur connaisse leur avenir. Quelques pages de plus n’auraient fait aucune différence. Martin Servaz est un flic à l’ancienne, même s’il a la quarantaine. Il n’est pas forcément aimé par ses collègues, ni par sa direction. Il n’aime pas les nouvelles technologies. Sa fille l’adore mais elle le trouve vieux jeu. Raison pour laquelle elle a cette relation avec un homme marié ? Dans cette enquête, il faudra toute la perspicacité et les interrogations de Servaz – pas perspicace pour une de ses relations, pour que son éventuel doute envers Irene soit aboli.

Une histoire de vengeance dans une région où tout se cache, où des personnages qui ont du pouvoir ont commencé, très tôt, très jeunes, semble-t-il, des actes ignobles qui ont été tus. Il est vrai que lorsque l’on est enfant, adolescent, on subit des violences aussi bien physiques que morales et qu’il semble impossible d’en parler. Une des seules solutions semble être le suicide. D’autres ont survécu mais traînent cette expérience.

Outre l’histoire en elle-même sont détaillés les traitements psychiatriques qui peuvent être encore en cours et qui n’ont aucun effet sur tous ces meurtriers, psychopathes. Des traitements qui sont administrés au mépris de la condition humaine.

Et on va retrouver ce juge suisse qui se sent proche de Servaz. Pourtant ses actes font froid dans le dos.

J’ai bien été servie par ce roman mais ce n’est pas un coup de coeur. je le préfère toutefois au troisième tome des aventures. Il me reste donc ce deuxième tome pour savoir pourquoi Servaz doit prendre du temps pour lui.

Glacé de Bernard Minier

date de sortie : 10 mai 2012

Editeur : Pocket

Isbn : 978-2-266-21997-6

Nombre de pages : 730

Le cortège de la mort d’Elizabeth George

Le cortège de la mort d'Elizabeth George - Editions Pocket

Le cortège de la mort d’Elizabeth George – Editions Pocket

Le cortège de la mort d’Elizabeth George, présentation

Michael est un jeune garçon de 10 ans. Il a commis un meurtre.

Meredith veut tenter de se réconcilier avec Jemina, femme de Gordon. Elle ne trouvera pas son amie.

Isabelle Ardery est nommée commissaire. Elle est divorcée, a deux enfants, des jumeaux.

Avis Le cortège de la mort d’Elizabeth George

Linley et Havers, tome 16

Meredith souhaite faire la paix avec Jemina, son amie. Elles ne se sont pas vues depuis un an après une dispute. Meredith constate que le magasin de son amie est fermé. Elle se rend à son domicile et elle est mal accueillie par l’ex compagnon de Jemina qui lui annonce qu’elle l’a quitté. Meredith se tourne vers le frère de Jemina.

A Londres, une jeune femme est retrouvée morte. Tout le monde est sur le pied de guerre pour tenter de retrouver l’assassin. Isabelle Ardery, la nouvelle commissaire décide d’aller demander à Linley de reprendre du service. Ardery demande à Barbara de mieux s’habiller.

Cela sera une enquête qui implique diverses personnes et on doit connaître le nom de cette jeune femme qui a disparu. Sa logeuse s’inquiète et contacte la police. Une enquête aux nombreuses ramifications qui emmènera les enquêteurs à Londres et là où a vécu Jemina. Winston et Barbara trouveront des éléments de preuves mais ils seront rappelés à Londres.

Isabelle fait le point très souvent avec son équipe mais elle a déjà son idée sur le meurtrier et elle n’écoute pas forcément les conseils. Elle veut asseoir son autorité mais pas forcément de la meilleure des façons. Elle profite des échanges qu’elle a avec Linley, qui lui aussi, enquête de son côté.  Mais il rend compte à Isabelle. Il ne prend aucune part aux décisions controversées d’Isabelle.

Bien entendu, Barbara suit son idée et n’en fait qu’à sa tête.

Ce roman est entrecoupé d’une étude, longue, suite au meurtre d’un petit garçon par trois enfants de 10 11 ans. Bien entendu, cette histoire aura une incidence sur les faits actuels. Et c’est vraiment hallucinant ce qu’il s’est passé, comment trois enfants ont pu tuer de cette façon, un bébé. Ont-ils pris conscience de leurs actes. Que ce soit aux Etats-Unis ou au Royaume-Unis, les enfants tueurs ne sont pas forcément protégés. Ce crime qui a fait la une des journaux devait être puni avec de nombreuses années de prison. Mais l’Union Européenne a mis un stop à la sentence supérieure à 10 ans. 

J’ai beaucoup aimé l’histoire et ses personnages. Comme à chaque fois, tout est très bien détaillé. Des personnages du Yard sont un peu plus mis en avant. Linley souffre toujours de la mort d’Helen mais il sait qu’il doit faire sa vie, travailler. Ses proches ne savent pas toujours comment l’aborder mais la vie suit son cours. Linley est toujours proche de Barbara mais il n’arrive pas à lui parler. Barbara doit faire face au retour de la mère de sa petite voisine. Et cette dernière est très heureuse, mais Barbara et le père savent que cette femme peut tout anéantir. Barbara est toujours très proche d’eux, elle est devenue leur amie. Mais comme toujours, elle n’en fait qu’à sa tête, que ce soit personnellement ou professionnellement.

Dans ce tome arrive un nouveau personnage, Isabelle Ardery qui doit faire ses preuves en tant que commissaire. Elle n’hésite pas à aller voir Thomas Linley afin qu’il reprenne du service. Il accepte et c’est clair dès le départ. Il doit l’écouter, éventuellement l’aider dans ses taches. Thomas Linley se retrouve le factotum de service, à la botte d’Isabelle. Mais Hillier demande à Thomas de lui rapporter tous les faits et gestes d’Isabelle. L’enquête dans laquelle ils sont plongés n’a laissé aucun indice. Isabelle doit asseoir son pouvoir auprès de toute l’équipe. Mais son management va provoquer de nombreux remous et elle ne va pas prendre en compte les spécificités de chacun afin que cette enquête avance. Isabelle boit et Linley s’en rend compte très vite. Mais pour Isabelle, elle n’est pas alcoolique. Elle cache ses émotions, ses pensées, joue avec les gens.

Je l’espère car depuis quelques tomes, la série avec Linley et Havers dépasse toutes mes espérances. Les romans sont très longs, entre 800 et plus de 1 000 pages, ils prennent du temps à lire, mais quel délice. Coup de coeur de ce mois d’octobre.

Le cortège de la mort d’Elizabeth George

date de sortie : 7 octobre 2010

Editeur : Pocket

Isbn : 978-2-36569-703-3

Nombre de pages : 1016

Néteins pas la lumière de Bernard Minier

N'éteins pas la lumière de Bernard Minier  Editions Pocket

N’éteins pas la lumière de Bernard Minier Editions Pocket

Néteins pas la lumière de Bernard Minier, présentation.

Un homme marche dans la neige, avec son chien. Le blizzard est très important. Il cherche une cabane. Il trouve Marianne dans la cabane, le torse fondu et ouvert.

Martin Servaz fait énormément de cauchemars.

Avis Néteins pas la lumière de Bernard Minier

Mon premier Bernard Minier et malheureusement pour moi le troisième tome de sa série sur Servaz. Par conséquent, il va falloir que je lise assez rapidement les deux premiers tomes pour ne pas oublier celui-ci et savoir ce qui s’est passé auparavant afin d’avoir une chronologie sur l’état de Martin Servaz.

Martin Servaz qui travaille dans la police est arrêté, de façon médicale, suite à un gros traumatisme. Il vit dans une institution où se retrouvent tous les flics qui ont subi un gros burn-out, quel qu’il soit. Mais il n’est pas enfermé, il peut sortir et vaquer à ses occupations. Ses nuits sont émaillées de cauchemars, surtout concernant ce qui est arrivé à Marianne, une femme qui compte pour lui et qui a disparu. Il connait l’auteur de cette disparition mais il ne sais pas si Marianne est toujours en vie, surtout qu’il a reçu un coeur dans une boîte et les analyses ont prouvé que c’était celui de Marianne.

La veille de Noël, Christine, animatrice radio, trouve une lettre dans sa boîte aux lettres. Il est annoncé le suicide d’une femme. Elle doit rencontrer les parents de son fiancé et ils sont déjà en retard. Mais ils interrogent les habitants de l’immeuble et cette lettre ne leur est pas destinée. Le lendemain, elle remet cette lettre à la police mais aucune suicide n’est enregistré. Pour Christine, l’enfer commence et c’est la descente aux enfers. On s’introduit chez elle, on fait du mal à son chien, elle est discréditée aux yeux de tous, même au sein de la radio où elle travaille; A force, elle passe pour folle car des personnes reçoivent des mails de sa part, elle est accusée de harcèlement, de violences physiques pour être finalement arrêtée puis ensuite relâchée. Elle se tourne vers son ancien amant, Leo, qui a promis de l’aider; Au plus bas, elle va avoir tout de même un sursaut de volonté pour ne pas se laisser faire, pour que ceux qui lui font du mal arrêtent car elle ne veut pas se suicider. Elle a à l’esprit le suicide de sa soeur, et de ce côté-là, la vérité se révèlera à elle.

De son côté, Servaz tombe sur l’histoire du suicide d’une jeune femme qui avait tout pour elle, une artiste qui avait du succès. Mais en peu de temps, elle était devenue une ombre. Même si le suicide est avéré, Servaz va enquêter de son côté, pourtant il n’a pas le droit.

Monté comme un opéra, qui tient une place importante dans ce roman pour mettre la pression à Christine. L’opéra est également la musique préférée de Servaz. Un roman très bien documenté par rapport à la Cité de l’Espace de Toulouse, le monde des spationautes et les entraînements auxquels ils sont soumis avant de partir, et comment cela peut se passer dans l’espace. Pour les besoins du roman, il y a quelques scandales, rapidement étouffés.  Est-ce que cela existe vraiment ? L‘intrigue est bien menée. Personnellement, je n’ai rien vu venir. Les personnages ont également été très bien étudiés. Christine ne sait pas à qui se confier avec ce qui lui arrive. Surtout, qu’à force tout le monde lui tourne le dos et pense qu’elle doit consulter. Malgré sa dépression, Martin n’a rien perdu de son envie d’enquêter et de faire toute la lumière sur ce suicide, qui semble être dû à la manipulation.

Personnellement, j’ai trouvé que Servaz s’est fait manipuler par Christine. Car à force d’avoir souffert, elle se révèle comme ceux qui l’ont fait le plus souffrir. Mais ce n’est que mon impression.

Néteins pas la lumière de Bernard Minier

date de sortie : 12 février 2015

Editeur : Pocket

Isbn : 978-2-266-25510-3

Nombre de pages : 703

Le tueur de l’ombre de Claire Favan

Le tueur de l'ombre de Claire Favan - Editions Pocket

Le tueur de l’ombre de Claire Favan – Editions Pocket

Le tueur de l’ombre de Claire Favan, présentation

14 décembre 2007, Will Edwards s’est échappé. C’est la terreur pour Samantha et RJ. Car Will veut se venger, les tuer. Il est devenu célèbre pour ce qu’il a fait.

Le FBI veut dessaisir RJ de l’enquête car il est fortement impliqué. Il a épousé Samantha qui a été suspectée, en tant qu’épouse de Will.

Avis Le tueur de l’ombre de Claire Favan

Après Le tueur intime, voici la suite des aventures de RJ, Samantha et Will. Le lecteur a quitté les personnages alors que RJ et Samantha sont mariés, attendent un enfant. RJ reçoit un appel lui indiquant que Will s’est enfui. Le tueur de l’ombre détaille, au début, comment Will a pu s’enfuir alors qu’il est transféré dans le couloir de la mort.

Le lecteur assiste à la brusque et lente descente aux enfers de Will, aux prises avec ce tueur de l’ombre qui lui en fait voir de toutes les couleurs et qui a le pouvoir sur lui. Will n’est plus le maître et malgré quelques tentatives pour prendre le dessus, il est vite puni. Les meurtres vont reprendre car celui qui était le maître doit enseigner à l’élève tout ce qu’il sait. Mais Will a quelques instants de lucidité pour laisser des indices à l’intention du FBI et donc de RJ. Le lecteur pourrait éprouver de la compassion pour Will Edwards. Mais il faut se méfier de l’eau qui dort et d’une personne manipulatrice.

Le personnage qui est le tueur de l’ombre est très bien trouvé. C’est un des seuls éléments qui donne de l’attrait au roman, tout comme l’enquête menée par RJ et son équipe. Pour le premier point, le lecteur comprend très bien, au fil des pages, comment fonctionne cette prise de pouvoir sur d’autres tueurs en série, comment ils ont été libérés et comment ils ont continué leurs crimes, jusqu’à leur fin. Quant à l’enquête, le FBI, l’équipe de RJ, donc, est soumis aux demandes de plus en plus pressantes de personnages hauts placés afin que cette évasion puisse être très vite traitée. Mais il n’y a aucun indice au début. Lorsque les crimes reprennent après plusieurs mois, la situation devient de plus en plus intenable car ils ne savent pas où chercher. Une intuition peut aboutir à un développement conséquent, mais il faut agir en sous-main pour éviter d’être dessaisi, et surtout être sûr que cela peut tenir face aux différentes questions. De plus, RJ n’a pas tout raconté à ses collègues, sur ce que Samantha et lui ont subi de la part de Will. Son avenir est sur le fil, d’un point de vue professionnel mais aussi personnel.

En quelques pages, tout se finit. Cela aurait mérité un peu plus de développement. Je me demande comment Samantha a pu agir aussi vite envers son ex. C’est vrai qu’elle est restée seule pendant de nombreuses semaines, qu’elle a dû subir l’opprobre, la suspicion, qu’elle s’est enfermée, que son couple ne fonctionnait pas forcément bien. Seul son bébé la faisait tenir. Mais le reste du temps, elle était la proie de ses émotions. Est-ce l’adrénaline ? Est-ce le fait de protéger son bébé ? Est-ce tout ce qu’elle a subi pendant son mariage qui ont fait qu’elle a réagi promptement et facilement ? Tout cela aurait mérité d’être vraiment dévoloppé, tout comme les suites données à l’affaire, l’enquête, les difficultés de RJ rencontrées dans son travail, sa prise de décision et tout ce qui se passe pour Samantha.

Mon avis du précédent roman se reflète encore plus ici. Je n’ai pas franchement adhéré car trop long, pas assez développé à certains moments, redondant.

Le tueur de l’ombre de Claire Favan

date de sortie : 3 mars 2011

Editeur : Pocket

Isbn : 978-2-266-25001-6

Nombre de pages : 551

Le rouge du péché d’Elizabeth George

Le rouge du péché d'Elizabeth George - Editions Pocket

Le rouge du péché d’Elizabeth George – Editions Pocket

Le rouge du péché d’Elizabeth George, présentation

Il a tout quitté il y a 43 jours et depuis, il marche, dort à la belle étoile quand il est épuisé, mange quand il trouve quelque chose à manger. Il marche pour oublier, pour ne pas penser à l’avenir.

Il découvre un cadavre sur la plage.

Avis Le rouge du péché d’Elizabeth George

Linley et Havers, tome 15

Cela fait 42 jours que Thomas Linley marche. Il est devenu l’ombre de lui-même. Il découvre le corps d’un jeune garçon. A l’arrivée de la police sur les lieux, il ne donne que son prénom. Mais très vite, à l’écoute de son nom, tout le monde sait qui il est et le drame qui a eu lieu. Mais il est témoin, le premier à avoir découvert le corps et malgré lui, il se trouvera impliqué dans l’enquête. Car peut-on se passer de l’expertise de Thomas Linley ? Non, pourtant il ne fera rien pour prendre les rênes de l’enquête. Mais son passé d’enquêteur est bien ancré en lui et s’il a donné sa démission au Yard, personne ne l’a acceptée. En effet, Hillier a dépêché Havers sur place, en même temps que Linley lui demande un service. Thomas Linley souffre de la mort de sa femme, de son fils. Il ne veut oublier aucun moment avec elle, mais il ne pas subir la compassion des uns et des autres. Il doit affronter son deuil seul.

Qui a pu tuer ce jeune garçon ? Son ex petite amie qu’il a  mise enceinte ? Dairdre, la vétérinaire qui a quelque chose à cacher ? Bea, l’enquêtrice, aidée par Havers et Linley, devra suivre toutes les pistes. Mais du côté de l’équipe locale, elle n’est pas franchement aidée. Pour une fois, Barbara écoutera et ne suivra pas son instinct. Elle jouera franc jeu avec Bea et suivra les ordres. Linley, bien qu’il doive obtenir des renseignements de Dairdre, suivra son instinct et remontera à des années où le père de Santo a dû quitter sa famille, lors de la mort d’un jeune homme.

Depuis le tome où a lieu le meurtre d’Helen, je trouve que le lecteur est sur une bonne série de la romancière. Dans ce tome, la souffrance de Thomas Linley est au centre de tout. Mais est-ce que cette souffrance occulte tout le reste du roman et le meurtre de ce jeune garçon de 18 ans ? Pas du tout. Elizabeth George offre, comme à son habitude, une belle palette de personnages. En premier, la famille de Santo avec un père qui est sous la coupe de la mère. Ils ont toujours rompu, renoué, il lui a toujours tout pardonné et les enfants en ont pâti. C’est donc l’amour pour une femme, malgré ses actes. Pourtant, ils connaissaient le comportement de cette femme, mais trop jeunes, ils n’ont rien fait pour se rebeller. Lorsque les rêves ne deviennent pas réalité à cause d’une mauvaise expérience. 

Ce roman retrace également les relations entres des parents et des enfants, et ce à n’importe quelle époque. Ces derniers n’écoutent pas leurs aînés, car ils veulent réaliser leurs rêves et cela peut être également des sources de conflits. La vie fait que ces rêves doivent, souvent, être abandonnés pour rentrer dans le moule, pour cause d’absence de moyens. Ce sont également des jeunes qui apprennent des secrets, qui devraient être enfouis et qui révèlent la personnalité, la souffrance de l’adulte.

J’ai également beaucoup aimé Bea, une femme qui prend à coeur son métier et qui doit jongler avec sa vie de femme divorcée, de mère d’un ado. Son ex n’est jamais bien loin et ce sont souvent des piques entre eux, car Bea n’a pas supporté que Ray souhaite qu’elle mette fin à cette grossesse qu’ils n’attendaient pas. Depuis, elle essaie de trouver tout ce qui peut le rendre responsable, mais cette relation peut prendre un tour surprenant.

C’est également l’histoire d’une vengeance qui a duré plus d’un quart de siècle, d’un homme qui a toujours cru qu’un jeune homme était responsable de la mort de son fils. Il a patienté toutes ces années pour semble-t-il accomplir son meurtre. Il en a même perdu la raison car il n’est pas capable d’accepter la vérité.

Le lecteur visite une bonne partie de la Cornouailles, de ses spots de surf, aussi connus que ceux d’HawaÏ. Et tous ceux qui pratiquent ce sport profitent de sortir quand le temps promet les plus belles vagues. La Cornouailles et ses petites villages, ses petites routes où il est possible de se perdre, ses chemins de randonnée et tous ces monuments, steles qui rappellent les noms des défunts.

Thomas Linley promet à Barbara de revenir mais quand il sera prêt. Il me tarde le mois prochain pour suivre la suite, retrouver mes personnages favoris et j’espère un aussi bon cru que celui-là.

Le rouge du péché d’Elizabeth George

date de sortie : 9 octobre 2008

Editeur : Pocket

Isbn : 978-2-266-20659-4

Nombre de pages : 791