Le mangeur d’âmes d’Alexis Laipsker

Le mangeur d'âmes d'Alexis Laipsker - Editions Pocket

Le mangeur d’âmes d’Alexis Laipsker – Editions Pocket

Le mangeur d’âmes d’Alexis Laipsker, présentation

Trois mois plus tôt, Leandro rentre de l’école et il est enlevé dans une fourgonnette. Sa mère sait qu’elle ne le reverra pas.

Dans une route de montagne, le facteur doit distribuer un courrier recommandé dans une maison. Il sait qu’il y a quelqu’un car la maison est allumée. Mais il découvre une maison ensanglantée

Avis Le mangeur d’âmes d’Alexis Laipsker

Elisabeth Guardiano, commandant de police, est appelée suite à la mort d’un couple, dans une maison située en pleine montagne. Ils sont peu au sein des services de police à avoir voulu lui confier cette enquête, suite à son passé. Mais les états d’armes d’Elisabeth font qu’elle peut se retrouver dans cette maison. Et ce qu’elle découvre, c’est l’horreur à l’état pur. Le couple s’est entretué et de façon ignoble, difficilement descriptible.

Lors de la montée, en voiture, dans cette maison, alors qu’elle attendait que les routes soient déneigées, un homme lui offre une tasse de café. Il décline son identité et il s’avère qu’il est capitaine de gendarmerie et enquête sur la disparition d’enfants. Son intuition lui dit de ne pas laisser de côté cette affaire.

Après les premières constations d’usage, Elisabeth et Franck de Rolan vont pouvoir s’imprégner des lieux et elle découvre l’enfant du couple, dans la cave. Cet enfant semble traumatisé et répète toujours les mêmes phrases. Est-ce un meurtre, un double suicide ? La partie ne s’annonce pas facile dans cette petite ville qui a perdu tout attrait, tout charme. Elle est isolée, esseulée, les habitants sont peu nombreux. Rien ne justifie dans le passé de ce couple cette violence. Mais Franck ne veut pas en rester là. Il est sûr et certain que tout converge vers la disparition des enfants.

Elisabeth et Franck vont former une bonne équipe. Toutefois, il ne lui dira pas de ses découvertes. Il agira, bien souvent, en solo et prendra des risques qui feront qu’Elisabeth le couvrira. Il prendra des libertés sur cette enquête. Manipulation ? L’un et l’autre ont un passé qu’ils cachent car forcément douloureux. Elisabeth accepte cet homme. Il joue le tombeur, ironise souvent, est avare de ses mots. Elisabeth fonctionne à l’instinct. Elle est brillante, butée. Franck explore tout.

Les morts se multiplient. Les découvertes aussi. Les oiseaux tombent toujours autant. Mais rien ne dit que tout est lié. Un nouvel élément permettra à Elisabeth de continuer. Violences envers les enfants, des familles qui cachent bien leur jeu, leurs pulsions, et tout cela devant deux jeunes enfants, qui subissent le pire. Et cela entraîne des problèmes psychologiques et une union de ces deux jeunes qui ne supportent plus cette main-mise sur leurs vie.

Dès le début et pendant au moins un quart du roman j’ai eu l’impression d’avoir lu ce roman. Mais en consultant mes critiques, je n’ai rien trouvé. Est-ce dû au fait d’avoir lu un roman qui y ressemble ? Certainement, mais je ne pense pas qu’il y ait un quelconque plagiat. Peut-être l’atmosphère, ce lieu reculé en montagne, ce double assassinat, ces enfants disparus. En tous les cas, après cette impression, sauf pour les personnages et les suites données, j’ai tourné les pages – normal je suis en vacances et j’ai la possibilité de lire un peu plus – et j’ai bien aimé les personnages, cette atmosphère, cette enquête. Comme dans tous ses romans, Alexis Laipsker fait part de sa passion pour le poker. L’enquête est menée tambour battant. Les deux enquêteurs veulent trouver des réponses à leurs questions. Ils sont pratiquement sûrs d’eux, surtout Franck, il sait que tout est lié à la disparition des enfants.

Je remercie l’auteur pour la dédicace de ce roman à Quai du Polar 2023.

Le mangeur d’âmes d’Alexis Laipsker

date de sortie : 10 février 2022

Editeur : Pocket

Isbn : 978-2-266-32336-2

Nombre de pages : 365

Hurlements d’Alexis Laipsker

Hurlements d'Alexis Laipsker - Editions Michel Lafon

Hurlements d’Alexis Laipsker – Editions Michel Lafon

Hurlements d’Alexis Laipsker, présentation

Olivia a du mal à dormi après avoir enquêté sur le meurtre de deux enfants. Elle se réveille après avoir entendu du bruit chez elle.

Victor Ventori est convoqué par l’IGPN. Un homme l’appelle du téléphone d’Olivia. Il lui annonce qu’il a enlevé cinq femmes.

Dans un théâtre désaffecté, Julien trouve une femme dans une cage.

Avis Hurlements d’Alexis Laipsker

Peu de temps après avoir lu Les poupées d’Alexis Laipsker, j’ai commandé en occasion Hurlements, la suite des aventures de Victor Venturi et d’Olivia. Entre temps, j’ai rencontré l’auteur à Quai du Polar à qui j’ai acheté deux romans en format poche pour les faire dédicacer.

Olivia se réveille en sursaut. Elle a entendu du bruit. Elle décide de se lever pour voir ce qu’il se passe. Elle se fait agresser dans ses toilettes. Pendant ce temps, Victor Venturi doit faire face aux résultats de l’enquête de l’IGPN. Un homme l’appelle du téléphone d’Olivia. Aussitôt, Victor prend sa voiture et se rend chez Olivia. Elle est gravement blessée.

Julien se rend dans un théâtre. Il est seul alors qu’il devrait être accompagné d’un collègue. Il trouve une femme démembrée, les orbites vides, sans langue. Dans une cage, elle pousse des hurlements.

Au cours de l’enquête sur les lieux de l’agression d’Olivia, la police va mettre à jour de nombreux indices grâce à la ténacité, notamment d’un de ses membres. L’homme qui a appelé Victor du téléphone d’Olivia a annoncé que cela ne faisait que commencer. La découverte de cette femme dans cette cage va plonger tout le monde dans l’horreur. Olivia n’a jamais rien vu de tel. De plus, elle doit toujours faire face à cette agression mais elle veut continuer car il semblerait que d’autres femmes ont été enlevées et torturées.

Comme toujours, Victor, à qui il ne reste que 48 heures avant d’être muté et donc remplacé, va demander tant et plus à ses équipes. Mais leur ténacité va payer, leurs échanges aussi. Tout cela va leur permettre d’avancer. Mais qui se joue d’eux, qui joue en solo et qui a de l’avance sur eux ? L’horreur de ce que peut faire un homme à d’autres êtres humains. En tous les cas, le sujet des hurlements est bien trouvé et de ces voix qui ont une tonalité très différente.

Le duo fonctionne à merveille. Victor a peur pour Olivia, il ne veut pas tout lui dire pour surtout la protéger. Elle éprouve de la haine depuis son agression.

Je ne dirai pas que c’est un coup de coeur, mais j’ai beaucoup plus aimé que le premier roman. Le roman est vraiment très enlevé, les chapitres sont très courts et les révélations de plus en plus surprenantes. Le sujet est maîtrisé de bout en bout. Les pages se tournent très vite, facilement car le lecteur veut avancer dans sa lecture pour ne pas trop faire durer le suspense. J’ai toujours eu l’impression qu’il allait arriver quelque chose de terrible à Olivia. Dans ce roman, l’auteur écrit moins le terme de collaboratrice en faisant référence à Olivia. Elle est plus que ça, elle est une véritable partenaire et plus qu’une amie pour Victor Venturi. Et la fin annonce une suite pour le duo. Je suis très contente.

Hurlements d’Alexis Laipsker

date de sortie : 9 mars 2023

Editeur : Michel Lafon

Isbn : 978-2-7499-5248-2

Nombre de pages : 398

Les poupées d’Alexis Laipsker

Les poupées d'Alexis Laipsker - Editions Michel Lafon

Les poupées d’Alexis Laipsker – Editions Michel Lafon

Les poupées d’Alexis Laipsker, présentation

Quatre ans plus tôt, battu, il sait qu’il va mourir. Mais avant, il la voit.

Retour au réel, le brigadier Fabre et son collègue prennent une voiture en filature. Ils veulent attraper ceux qui s’enfuient car l’enquête dure depuis déjà 9 mois.

Cela fait 25 ans que Victor Venturi est commissaire à la Crim’. Il est visé par une enquête de l’IGPN suite au décès d’un suspect. Mais Venturi, star de la police, attend qu’on lui apporte toutes les preuves de son forfait.

Avis Les poupées d’Alexis Laipsker

Auteur jamais lu et que je découvre avec ce roman, reçu dans le cadre de mon adhésion, comme chaque année, à Quai du Polar de Lyon.

Nous avons affaire à Victor Venturi, le flic le plus célèbre de France, ultra-médiatisé, surnommé Le Cow-Boy. Il doit faire face à une enquête de l’IGPN, suite à la mort suspecte d’un homme. Venturi sait qu’il est coupable, mais il attend des services de police la preuve qui le fera tomber. Il est donc sur le qui-vive. Surtout que l’on apprendra, en cours du roman, que cette enquête n’est rien par rapport à ce qui l’attend.

De l’autre côté, nous avons affaire à une psy, Olivia, adulée des services de police, de la justice et surnommée Menthe-à-l’eau. Venturi l’a fait appeler car on vient de le nommer sur une affaire qu’il ne comprend pas, suite à la découverte de six cadavres dans une chapelle abandonnée. Il n’a rien vu de tel.

Je n’ai pas trop aimé la répétition du mot collaboratrice lorsque Venturi et Olivia sont ensemble, lorsqu’ils enquêtent. Je trouve que l’auteur déshumanise la jeune femme, qu’elle est comme l’assistante du célèbre flic. J’aurais préféré qu’il utilise son prénom. Malgré la surprise de Venturi de voir arriver cette jeune femme, qu’il ne connaissait pas, Venturi baisse sa garde avec elle. Il échange, il écoute ce qu’elle peut lui dire. Elle n’est pas là simplement pour le décor. Il a besoin de son avis, de son analyse, même si ce ne sont que des pistes. Leur relation est empreinte de respect, de drôlerie par moments et surtout de complicité. Olivia a très bien cerné Venturi et cela ne le dérange pas. S’ils en avaient le temps, je pense qu’il s’épancherait plus auprès d’elle, même s’il lui révèle un élément de sa vie, de sa santé, que personne ne connaît. Un couple qui fonctionne à merveille.

La police est pressée par le temps. Outre ses six morts, qu’ils doivent surtout identifier, malgré leur état avancé de décomposition pour certains, il faut savoir s’ils ont quelque chose en commun, comment ils ont pu être face au tueur. Outre le fait qu’ils soient homosexuels, très vite la police se rend compte que ce n’est pas fini et que le tueur frappe selon un plan bien précis. Grâce à Olivia, au management très rude de Venturi, toutes les forces en présence donnent le meilleur d’elles-mêmes. Olivia arrive à faire le tampon entre les hommes et Venturi. Ces hommes ont peur de Venturi, de sa colère, mais avec Olivia, il sait comment remercier ses hommes.

Un poème au centre de tout, un poème qui donne de sacrés indices mais il faut retrouver le coupable qui cherche ses victimes sur un site de rencontre. Ce que la police arrive à mettre à jour fait froid dans le dos. Outre les graves problèmes psychologiques du tueur, il faut arriver à le comprendre, arriver à entrer dans sa tête, pour connaître ses réelles motivations, ce qui a pu le faire basculer dans cette dualité.

Autre personnage principal de ce roman est Ophélie. Ophélie qui vit dans une maison reculée dans le sud, qui a quitté Paris et qui s’annonce voyante. Mais au fur et à mesure des pages, Ophélie va commencer à vivre dans la crainte, qui se transforme en terreur, au vu de ce qu’elle peut trouver chez elle et des visions qu’elle peut avoir, notamment du tueur. Elle essaiera de s’en ouvrir à la police.

Au fil de ma lecture et de l’enquête, j’ai réussi à savoir qui était le coupable. Mais cela aurait été vraiment trop facile, car l’auteur, dans les dernières pages, nous offre deux révélations qui m’ont dérouté et qui m’ont obligé à me questionner pour savoir si j’avais tout bien compris. Mais ces deux éléments nouveaux sont à vraiment prendre en compte pour cerner qui a fait tout cela. Toutefois, malgré les révélations de ce tueur, en italique, et qui font, à chaque fois, l’objet, il manque, à mon avis, quelques éléments pour bien le comprendre.

Un très bon roman avec une très bonne qualité d’écriture, de personnages qui se révèlent attachants et un rythme enlevé. Toutefois, ce n’est pas un coup de coeur. Je découvre un auteur et je continuerai à lire ses romans car d’après ce que j’ai pu comprendre, on retrouve le duo dans son dernier roman.

Les poupées d’Alexis Laipsker

date de sortie : 9 mars 2023

Editeur : Michel Lafon – Pocket

Isbn : 978-2-7499-4936-9

Nombre de pages : 398