Terre liquide de Raphaela Edelbauer

Terre liquide de Raphaela Edelbauer – Globe Editons

Terre liquide de Raphaela Edelbauer, présentation

Le 21 septembre 2007, ses parents sont morts dans un accident de voiture.

Elle veut organiser les funérailles à Groß-Eiland. Ses parents n’ont jamais trop parlé de leur passé à Ruth.

Elle doit trouver Groß-Eiland.

Avis Terre liquide de Raphaela Edelbauer

J’ai reçu ce roman. Au départ, je croyais que c’était une Masse Critique mais non je pense que c’est un jeu concours. Je suis vraiment sortie de mes sentiers battus avec cette romancière et le sujet développé, auquel je dirai que je n’ai pas compris grand chose. Mais la 4ème de couverture fait le job à ce sujet. Nous suivons l’héroïne dans ses péripéties, dans son histoire, après la mort de ses parents. Est-elle dans un lieu imaginaire ou qui existe réellement ? Ses parents viennent de mourir dans un accident de voiture. Elle se rappelle un petit peu son passé et les échanges avec eux. Elle veut leur offrir un enterrement sur leurs terres natales, à Groß-Eiland. Elle organise donc son voyage. Après quelques péripéties, deux-trois rencontres, elle arrive dans ce lieu, une sorte de village qui semble se suffire à lui-même, où le progrès n’est pas interdit, mais tout doit être avalisé.

A force de fouiller, d’interroger, elle mènera une enquête mais les jours et les mois passent et elle n’a toujours pas organisé l’enterrement de ses parents. Elle apprend, en effet, par les uns et les autres, que ses parents sont connus, qu’ils venaient très souvent, qu’ils menaient une enquête et qu’ils étaient très amis avec la comtesse du lieu. Cette dernière, d’ailleurs, va donner un emploi à Ruth Schwarz, lui permettre de vivre dans la maison de ses grands-parents.

Que cache Groß-Eiland ? De nombreuses failles souterraines, qui font que le village se fissure de plus en plus au niveau de toutes les infrasctructures. Est-ce dû à cette mine, ces galeries qui ont été creusées sans tenir compte de la surface ? Le lecteur assiste à la dégradation tant et plus de Groß-Eiland.

Ce roman est une plongée dans le passé selon les personnages décrits, fondateur du village, habitants… C’est une plongée également dans le passé d’un pays, l’Autriche, qui a subi le joug des Allemands et des Russes et qui ne s’est jamais révolté. L’Autriche a subi et veut enterrer, semble-t-il, pour que rien ne remonte à la surface. C’est ce que nous enseigne la 4ème de couverture et les explications de la romancière en introduction.

Le lecteur peut se demander si Ruth n’a pas tout imaginé de cette vie de quelques années. Est-ce dû au fait qu’elle prend pas mal de cachets, qu’elle n’a pas accepté la mort de ses parents ? Quelques apartés avec sa tante le laissent penser. Mais où est Ruth ? Où a-t-elle disparu si ce lieu n’existe pas réellement, mais seulement dans sa tête. Son absence va durer pas mal d’années avant qu’elle tente de revenir après avoir clamé sa vérité selon le fruit de ses recherches qui ne sont pas complètes et elle le reconnait.

J’ai bien aimé les descriptions des paysages, de cette forêt qui est un véritable poumon d’air frais. Elle est également enchanteresse car elle fait du bien au moral, et notamment à celui de Ruth. Elle y passe des heures à faire des promenades, à réfléchir, à prendre du temps pour elle, car ses journées sont assez chargées, entre le travail demandé par la comtesse et ses recherches pour son habilitation.

Une lecture constructive, certes, mais sans m’être ennuyée, je n’ai pas fortement apprécié malgré les grandes qualités d’écriture de ce roman qui a été finaliste du German Booker Prize 2019.

Terre liquide de Raphaela Edelbauer

date de sortie : 13 janvier 2021

Editeur : Globe

Isbn : 978-2-211-30822-9

Nombre de pages : 318

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