La voix d’Arnaldur Indridason

La voix d'Arnaldur Indridason - Editions Pocket

La voix d’Arnaldur Indridason – Editions Pocket

La voix d’Arnaldur Indridason, présentation

Sa voix est prête à conquérir le monde. Il donne un récital.

Jour 1 : ce sont les fêtes de Noël en Islande. Elinborg attend Oli et Erlendur dans un hôtel. Scène de crime dans un petit local. Le portier semble avoir été assassiné.

Avis La voix d’Arnaldur Indridason

Erlendur#8

Quelques mois ont passé depuis la dernière enquête. Eva Lind est sortie du coma et de l’hôpital. Elle a passé sa convalescence chez son père Erlendur. Oli s’est marié et il tente d’avoir un enfant avec sa femme. On est à quelques jours de Noël et l’équipe est appelée dans le deuxième grand hôtel d’Islande où un homme a été retrouvé mort, lacéré de coups de couteau et le pénis découvert. Cet homme était le portier de l’hôtel. Il vivait dans un cagibi au sous-sol. Il faisait également le Père Noël pour les enfants des clients et du personnel. Dans sa pièce, il y avait très peu d’affaires. La police ne doit pas faire de vagues, être la plus discrète possible, ne pas fermer l’hôtel à cause de la grosse affluence des fêtes de Noël. Le directeur y tient. Mais tout le personnel doit être interrogé et Erlendur décide de s’installer dans une des chambres pour mener son enquête. Il refuse les invitations d’Oli et d’Elinborg pour passer les fêtes de Noël avec eux.

Qui était réellement cet homme, Gudlaugur ? Portier, il avait été licencié et devait quitter les lieux. Les employés n’avaient aucune relation avec lui. La mort de cet homme les laisse indifférent. Au fur et à mesure de l’enquête, des interrogatoires des uns et des autres, l’équipe d’Erlendur se penche sur le passé de Gudlaugur. Ils arrivent à découvrir qu’il avait été un enfant star, un enfant à la voix pure, qui avait enregistré deux disques et qui allait devenir une star internationale, jusqu’au drame d’un concert. Gudlaugur n’a pas eu d’enfance. Il était seul et devait constamment travailler avec son père. 

Un roman qui retrace le harcèlement vécu par les enfants qui sont différents des autres. Ils doivent faire face à cette violence quotidienne qu’elle soit physique ou mentale. Une violence même au sein du cercle familial quand un des parents place tous ses espoirs dans son enfant car il a tout pour devenir une star, même si ce n’est que pour quelques mois. Devenu adolescent puis adulte, Gudlauger s’est rebellé contre son père, mais il a toujours voulu que ce dernier lui pardonne.

C’est également un roman qui démontre que l’Islande n’est pas prête à accepter l’homosexualité, cette chose contre nature. Les homosexuels devaient se cacher, ne rien laisser paraître et étaient repoussés au sein du cercle familial. C’est un véritable déshonneur. Une partie est également consacrée à la pédophilie. Surtout lorsqu’un homme tient des propos sur ces petits garçons.

Un roman également sur la cupidité quand il reste quelques exemplaires de disques qui peuvent valoir des millions. Chacun veut sa part du gâteau.

Et dans tout ça, il y a Erlendur et son passé qui se rappelle à lui de plein fouet et auquel il ne peut toujours pas trouver les mots. Il y a toujours cette culpabilité du survivant en lui et se rappelle les heures, les jours, les mois après la disparition de son frère. Erlendur a endossé l’habit du survivant et se demande pourquoi lui. Il se rappelle tout ce qui est arrivé lors de la disparition de son frère de huit ans, qu’il n’a pas su protéger. Il se rappelle les dégâts que cela a causé à son père et également à sa mère. Mais Erlendur était seul pour affronter tout cela alors qu’il n’était qu’un enfant de 10 ans.

Dans ce roman, Eva Lind est de plus en plus présente. Elle tente de s’en sortir, de ne pas replonger dans la drogue et surtout de faire le deuil de la mort de sa petite fille. Mais qu’est-ce que c’est dur pour elle. Même si Erlendur ne sait pas réellement comment lui parler, il se révèlera présent pour elle et s’ouvrira à elle.

Arnaldur Indridason nous offre un bon polar nordique, toujours aussi bien écrit et qui plonge dans le passé des uns et des autres. Arnaldur Indridason détaille son pays l’Islande, un petit pays qui offre beaucoup de choses à ses voyageurs. Mais derrière, il suffit de gratter pour se rendre compte qu’il n’y fait pas si bon vivre. Comme toujours, prostitution et drogue tiennent une grande place dans ce roman. Il a été très long à se mettre en place et La voix a été plus intéressante à lire à partir des 3/4 du roman. Par conséquent, ce n’est pas un coup de coeur. Il m’en reste 7 à lire et j’espère retrouver ce qui m’a plu chez l’auteur.

La voix d’Arnaldur Indridason

date de sortie : 3 janvier 2008

Editeur : Points

Isbn : 978-2-7578-0724-5

Nombre de pages : 401

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