La mélancolie de l’ours polaire de Mo Malo

La mélancolie de l'ours polaire de Mo Malo - Editions Démarches

La mélancolie de l’ours polaire de Mo Malo – Editions Démarches

La mélancolie de l’ours polaire de Mo Malo, présentation

Mo Malo est attiré depuis plus de 50 ans par le Groenland, après avoir reçu un cadeau de sa tante.

En novembre 2019, il fait son premier voyage. Y revenir devient une obsession.

Avis La mélancolie de l’ours polaire de Mo Malo

Quand on écrit Mo Malo, on pense tout de suite à sa série qui se passe au Groenland, ou aussi à sa trilogie bretonne. Mais là, je savais, en achetant ce livre que ce ne serait pas un polar, un policier avec des personnages rocambolesques. En effet, sur sa page Facebook, Mo Malo avait annoncé qu’il fallait attendre avant de retrouver Qaanaaq. J’avais également survolé les posts de Mo Malo annonçant l’arrivée de ce livre. Je ne savais pas forcément à quoi m’attendre en l’achetant. Mais je connais le talent de l’auteur sous ces divers pseudonymes, donc je me suis lancée.

La fascination, l’amour pour le Groenland ne datent pas d’aujourd’hui pour Mo Malo. Il est attiré depuis plus de 50 ans après avoir reçu un cadeau de sa tante. Il y a ensuite son animal totem, en tatouage, et sur un tampon pour ses dédicaces. Ce voyage a été préparé, mais repoussé par différents aléas. Jusqu’à son arrivé, là-bas, il a cru ne jamais pouvoir y arriver, mais c’était une véritable obsession.

Par rapport aux Inuits, il avait tout le confort que l’on peut trouver dans ces terres reculées. On reste, toutefois, toujours un étranger. Les Inuits ne se confient pas et ne font pas confiance à ceux qui arrivent chez eux. Mais les contacts avaient déjà été établis pour que Mo Malo participe à une chasse. 

Là-bas, il y a les pêcheurs qui gagnent très bien leur vie, au contraire des chasseurs qui, lorsqu’ils partent en expédition, bien souvent plus d’une semaine, ne sont pas sûrs de ramener leur proie qu’ils partageront avec tous les gens de la communauté. C’est un travail de pistage, de confiance envers les chiens, un jeu du chat et la souris où l’homme ne gagne pas toujours et moins qu’on ne peut le penser. Car l’ours polaire reste le maître incontesté de la banquise. Il reste aussi, malgré la traque, malgré la mort,  un animal respecté et craint. Les Inuits vivent en totale harmonie avec la nature et les animaux. Les chasseurs font face à des quotas pour chasser cet animal.

Mo Malo devra apprendre, très vite, à ne pas brusquer, en profiter. Il se rend compte que les chiens sont éduqués pour travailler, mais pas pour le plaisir. Ce sont des bêtes à moitié sauvages, endurantes, qui écoutent celui qui les conduit, sinon c’est la mort assurée pour eux, comme pour leur maître.

Et conclusion, par rapport à mon premier paragraphe, Mo Malo raconte son voyage au Groenland, dans cette partie de la banquise inaccessible pour son Polar Bear, sa chasse à l’ours. Ses mots ne sont pas laissés sur une feuille blanche au hasard. Outre son expérience, il s’est énormément documenté. Il relate son vécu sur place, ses échanges avec ces chasseurs. Il retrace la beauté de ce paysage qui change fortement face au réchauffement climatique. Il évoque avec des mots forts, sensibles, une population qui souhaite garder ses traditions, mais au prix de nombreux efforts et qui devra, vraisemblablement, évoluer. Evoluer tout comme toutes les espèces qui vivent dans l’Arctique, qui voient leur espace fondre et qui devront trouver comment survivre.

Mo Malo surprend toujours son lecteur. Et j’applaudis car je ne me suis pas ennuyée une seule seconde. Il est revenu avec des réponses mais toujours des questions. Cela a été une riche expérience pour lui. Couronnée de succès même si son état de santé ne lui a pas permis une chasse de plusieurs jours. Il en a appris beaucoup sur lui-même, sur une population, sur les animaux du Groenland, sur les différences qui existent entre là-bas et nos pays industrialisés. Il a pu se rendre compte du réchauffement climatique et en tire une leçon. Il est possible que tous, les Inuits et les animaux, puissent s’adapter comme ils le font depuis des millénaires.

La mélancolie de l’ours polaire

date de sortie : 14 septembre 2023

Editeur : Démarches

Isbn : 978-2-37502-306-8

Nombre de pages : 331

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