Sous haute tension d’Harlan Coben

Le père de Myron est à l’hôpital et sa mère a la maladie de Parkison. Myron s’inquiète d’un mensonge dit 16 ans plus tôt car il se rend compte que ses parents ne sont pas éternels.

Tout commence six jours avant lorsque Suzze, ancienne championne de tennis, enceinte, demande l’aide de Myron car un message a été posté sur sa page Facebook.

De recoupements en recoupements, Myron retrouve sa belle-soeur Kitty qui est l’auteur de ce message. Et tout lui revient. Son frère et sa belle-soeur, chassés de sa vie à cause de mensonges et de colère. Mais Myron a très bien compris qu’il doit faire la peau avec ce frère qu’il a toujours aimé. De plus, Kitty, sa belle-soeur sont plus ou moins liées. 

Détruire quelqu’un sur Facebook semble facile. Mais le détruire dans la réalité également. C’est ce qui arrivera à Suzze qui n’a jamais oublié son amour de jeunesse. Pourtant amoureuse de son mari, musicien, elle cherchera à savoir la vérité au péril de sa vie. Car ceux qui ne veulent pas que leurs investissements s’arrêtent feront tout pour contrecarrer les projets des uns et des autres.

Comme dans tous les romans de Myron Bolitar, tous les personnages sont liés et ce qui leur arrive également. Mais on se laisse prendre à chaque fois car il sait nous emmener où il veut.

Voici donc le nouvel Harlan Coben. Après deux romans écrits à ses tous débuts, on replonge dans l’écriture du maître de nos nuits blanches. On retrouve les personnages fétiches d’Harlan Coben, Myron Bolitar, Win, Esperanza, Big Cindy et les parents de Myron. Mais à ces personnages se greffent la famille de Myron, son frère, sa belle-soeur et son neveu. Nous avons également les méchants que l’on connait depuis les débuts, même si un est en prison. Et bien entendu, les clients de Myron. Client qui se fait tuer comme bien souvent dans ces romans.

Comme d’habitude, nous avons un roman très familial. Myron est en quête de son frère avec qui il est fâché depuis plus de 15 ans et il y a aussi les relations qu’il entretient avec son père, émaillées de souvenirs. Les parents de Myron vieillissent avec les nombreux aléas de la vieillesse. Myron est toujours aussi amoureux de Terese, qui ne vit pas avec lui mais qui est en train de finir sa mission. Mais il lui en faut pour qu’il la rejoigne.

Même si ce roman est mené tambour battant, ce n’est pas le meilleur au niveau des aventures de Myron et de ses acolytes. Je pense que cela peut être un roman de transition avant de nouvelles aventures qui se révéleront beaucoup plus alléchantes.

Cela faisait un petit moment que je ne m’étais pas plongée dans un thriller après avoir lu toute une saga. Mes sens s’aiguisent encore plus. Même si, comme d’habitude, Harlan Coben sait où nous emmener, en laissant quelques indices par ci, par là, je n’avais pas trouvé la trame du thriller. C’était pourtant latent dans un coin de mon esprit. Et lorsque j’ai eu la fameuse phrase, je me suis dit, mais oui, c’est ça. Ce qui veut quand même dire qu’Harlan Coben sait nous balader, tout s’imbrique parfaitement comme à chaque fois. Afin que nous ne menions plus en avant nos recherches, nos questionnements, sur tel point il nous assène un nouvel indice pour nous perdre. Mais tout se lie parfaitement. Je me doutais bien que ses anciens méchants referaient leur apparition. Sans eux, il n’y aurait pas non plus de roman. De plus en plus, j’ai réellement envie de connaître Win. J’adore ce genre de personnage torturé. Mais torturé d’une autre façon que Myron. J’aimerais le perdre dans mes bras. Serais-je tombée « amoureuse » de Win ? Possible, cela fait un bon moment que ce personnage me fascine. Est-ce qu’Harlan Coben pourrait en faire un personnage plus central dans un de ses prochains romans ? Je dis ça, je dis rien mais c’est juste une suggestion. J’aimerais en savoir plus sur lui et que pour une fois, ce soit Myron qui vienne le sauver. Même si l’un et l’autre travaillent de concert mais Myron « profite » beaucoup plus des talents de Win. Vous voyez, je demande beaucoup à Harlan Coben. Et j’ai commencé ma chronique avant d’avoir fini le roman. Et ma demande n’a pas l’air d’être trop irréaliste en définitive. 

On retrouve notre Myron au grand coeur, qui tente par tous les moyens de protéger les siens, famille, amis, clients.

Harlan Coben fait également preuve d’humour au début car après ce n’est pas le genre. Des références aux Kadarshian, à la téléréalité..

La lecture est facile, comme je le disais. On s’implique toujours il n’y a pas à dire. Mais je me suis tout de même ennuyée, mot peut-être trop fort, pendant la première moitié du roman. Je déguste, je savoure, je n’ai pas lu ce roman en un jour ou en une soirée. Quelques jours suffisent pour moi. Ce qui m’intrigue également. Qu’est-ce que Myron cache à son père ? Je n’arrive pas à trouver.

Au delà de l’enquête, il y a toujours ces liens familiaux et amicaux prépondérants. La famille de Myron, ses amis, ses clients, tous font partie de sa famille. Et lorsque quelque chose ne va pas, ils sont là pour le soutenir. Comme toujours d’ailleurs mais encore plus depuis que Myron a été enlevé dans un précédent roman et qu’il a été très malmené par ses ravisseurs.

Harlan Coben s’inquiète de la prise de pouvoir des réseaux sociaux et notamment des commentaires ou mises à jours postées sur Facebook. Statuts ou commentaires qui peuvent engendrer le mal. D’ailleurs, nous avons aussi un bon couplet sur les drogues, dures et autres. Drogues qui peuvent tuer, dans lesquelles il est facile de plonger, drogues qui désinhibent.

Mais les réseaux sociaux et notamment Facebook peuvent apporter le bien également puisque vous pouvez tenter de gagner Sous Haute Tension d’Harlan Coben sur sa page Facebook.

Merci à Athomédia pour les infos. Ils savent ce que j’aime.